Trump a encore une fois ridiculisé Trudeau et le Canada à propos de la démission de la ministre des Finances Chrystia Freeland.
Lundi soir, sur son réseau social Truth Social, il s’est encore amusé à considérer le Canada comme un État américain : « Le grand État du Canada est abasourdi par la démission ou le limogeage du ministre des Finances par le gouverneur Justin Trudeau. Oui, oui, Justin n’est pour lui qu’un simple subordonné, gouverneur d’un État américain.
Le fou à qui les Américains viennent de confier leur avenir a dénoncé avec agressivité Freeland pour sa fermeté dans ses négociations avec les États-Unis, tout en prenant en pitié « les très malheureux citoyens du Canada ».
Trump avait déjà qualifié Justin Trudeau de « gouverneur », dès le 51e État des États-Unis après leur dîner dans sa résidence de Mar-a-Lago. Il est jaloux de Trudeau et le méprise… tout comme son proche conseiller Elon Musk.
Il a persisté lundi à propos de Trudeau avec un ton condescendant : « J’ai hâte de revoir le gouverneur bientôt afin que nous puissions poursuivre nos discussions approfondies sur les tarifs douaniers et le commerce. » Trump menace d’augmenter de 25 % les droits de douane sur nos exportations vers les États-Unis.
Non, ce n’est pas une blague
Je crains que les allusions à l’annexion du Canada ne soient pas seulement une plaisanterie de la part de l’esprit dérangé de Trump, mais qu’il en fasse l’un de ses objectifs de politique étrangère.
Nous le verrons assez rapidement. Il voudra exploiter pleinement la crise politique actuelle au Canada. Heureusement pour nous, Trudeau n’a plus beaucoup de -. Reste à voir la détermination de Pierre Poilievre face aux ambitions de Trump. Quoi qu’il en soit, nous savons quelle est la position de Doug Ford, le premier ministre de l’Ontario. Il a courageusement menacé de couper l’approvisionnement énergétique des États-Unis si Trump mettait en œuvre les tarifs douaniers qu’il envisage d’imposer sur les produits canadiens.
L’idée d’annexer le Canada ne peut qu’exciter le désir du mégalomane égocentrique Trump. Maître de l’État le plus puissant de la planète, il deviendrait également l’empereur du plus grand pays de la Terre, dépassant en superficie l’empire de son ami Poutine Ier.est.
Et pour ceux qui pensent que ses ambitions territoriales ne sont que des plaisanteries, rappelons que lors de son premier mandat il avait proposé en 2019 de racheter le Groenland au Danemark. Le Premier ministre danois a refusé de le lui vendre, qualifiant son offre d’absurde.
Le Canada et le destin manifeste
La notion deexceptionnalisme est au cœur de la culture américaine etMode de vie américainle modèle indépassable pour avancer vers un avenir radieux. Trump n’aura sans doute aucune difficulté à convaincre la droite américaine et même une majorité de la population que l’annexion du Canada fait partie du Destin manifeste des États-Unis.
Le destin manifeste des États-Unis est de dominer le continent nord-américain. Trump, qui a échappé « miraculeusement » à l’assassinat, serait l’incarnation de cette volonté divine.