l’essentiel
L’Académie des Sciences, des Lettres et des Arts de Montauban a tenu dimanche sa séance solennelle ouverte au public au théâtre, en présence de 37 académiciens.
Son président, Robert d’Artois, a rappelé les résultats de l’année écoulée : « Notre académie est vivante, dynamique, en termes de séances et de fréquentation, soit 11 séances réunissant 1 100 personnes. Nous terminons aujourd’hui le cycle sur l’eau. En 2025, nous avons choisi la langue française comme thème. Je suis de la génération twist et non du tweet, il faut prendre le - de converser, d’échanger, d’argumenter, de démontrer, bref. Le contraire absolu du tweet laconique, péremptoire, dévastateur, vindicatif, comminatoire, meurtrier, d’autant plus que le tweet (traduction du tweet) est devenu X… Comme le dit Camus, mal nommer les choses ajoute aux malheurs du monde. La parole est la marque de la spécificité humaine et cela lui confère une fonction intellectuelle qui structure l’Univers, elle est avant tout une rencontre… Certains régimes n’hésitent pas à briser la parole, je ne peux pas dire cela aujourd’hui sans avoir une pensée pour Boualem Sansal, emprisonné par les autorités algériennes pour le bâillonner ».
Marie-Claude Berly, maire de Montauban, a félicité les académiciens pour leur travail, en préambule de son intervention. « Je vous parlerai aussi de l’eau, du caractère sacré à la gestion, une eau si simple en apparence et infiniment complexe dans ses significations et ses usages. A la fois source de vie et force destructrice, elle incarne cette dualité qui nous fascine et nous interpelle. Dès l’aube de l’humanité, elle s’est imposée comme la condition première de notre existence, le fondement de la vie… ».
En deuxième partie, et toujours en conclusion du cycle de conférences autour du thème de l’eau, Maurice Petit, Florence Viguier-Dutheil, Jean-Marc Andrieu, membres titulaires de l’Académie, accompagnés au piano par Marie Condamin, l’ont présenté brillamment évoqué sous l’angle de ses représentations artistiques, qu’elles soient littéraires, picturales ou encore musicales. Le public a apprécié cette promenade au fil de l’eau au pays de la poésie, des mélodies et des scènes peintes. Un moment riche, harmonieux et pédagogique particulièrement apprécié.
Rendez-vous est déjà pris en 2025 pour la première conférence de l’année, le 6 janvier à 15 heures, Philippe Bécade, membre titulaire, nous parlera de « La découverte de la circulation sanguine : vingt siècles d’errance ».
