Centrale Nantes a annoncé, mardi 17 décembre, l’ouverture au printemps 2025 d’une formation professionnelle continue en ingénierie de propulsion à voile, avec le soutien du Fonds d’intervention maritime (ministère de la Mer et de la Pêche). Elle s’adresse « à tous les acteurs du secteur maritime : affréteurs, bureaux d’études, armateurs, équipementiers, assureurs et financiers », indique l’école d’ingénieurs, qui précise qu’« elle vise à accompagner les professionnels déjà actifs dans ces différents domaines qui souhaitent se recycler ou approfondir ses connaissances dans le domaine de la propulsion à voile. La formation durera 15 jours et sera organisée autour de trois modules.
Centrale Nantes s’est fixé pour objectifs de « créer une culture commune autour du transport maritime à voile », de « fournir les outils nécessaires pour concevoir et intégrer des systèmes de propulsion à voile performants » et de « répondre aux besoins croissants de compétences d’un secteur en développement complet ». Les participants apprendront à « définir les conditions d’utilisation d’un navire à voile », « rédiger les spécifications techniques des systèmes de propulsion », « intégrer ces systèmes dans des navires existants ou nouveaux » et enfin « évaluer les performances prédictives de ces technologies ».
Un webinaire présentant la formation « Piloter l’ingénierie de conception des navires à voile » est organisé ce mercredi 18 décembre, à 17 heures, indique Centrale Nantes, sur LinkedIn.
Les systèmes d’assistance à la propulsion éolienne des navires sont en plein développement, notamment en France, pour décarboner la propulsion des navires. En août, la société de classification Lloyd’s Register estimait que la propulsion éolienne était proche d’un « point de bascule » avec la multiplication des installations de ces systèmes, que ce soit pour des rénovations ou de nouvelles constructions.
Quelque « 1 600 navires pourraient être équipés de solutions de navigation d’ici 2030, créant 4 600 emplois directs en France sur l’ensemble de la chaîne de valeur », écrit Centrale Nantes. « Cette dynamique, confirmée par des études sectorielles (VENFFRAIS, CAPVENT), met en évidence l’urgence de former des ingénieurs spécialisés en R&D, en architecture navale, en calcul de structures ou encore en aérodynamique. »
La formation à ces nouveaux systèmes est un sujet de plus en plus important. Récemment, l’École nationale supérieure maritime (ENSM) a annoncé qu’elle intégrerait la propulsion éolienne dans sa formation pour répondre à la demande croissante d’officiers de vol qualifiés et capables d’utiliser ces technologies.
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