En conseil municipal de lundi 16 décembre à la mairie de Blois, la majorité municipale (de gauche) a proposé de rebaptiser l’espace Beauséjour. Situé au 28, rue des Écoles, ce lieu qui héberge déjà la Maison des adolescents et le CIDFF (Centre d’information sur les droits des femmes et des familles), s’appellera désormais le Refuge (Accueil Bienveillance, Ressources et Inclusion) Gisèle-Halimi. Le collectif Droits des Femmes, ainsi que Family Planning et Artemisia (association engagée dans la lutte contre les violences conjugales) intégreront également le site.
« Un lieu d’accompagnement de A à Z »
Le refuge Gisèle-Halimi aura pour objectif de promouvoir la place des femmes en ville, de lutter contre les violences sous toutes ses formes, et d’offrir un accompagnement aux personnes LGBTQIA+ (1). « Il centralisera toutes les inscriptions, les femmes n’auront plus à se déplacer d’une association à l’autre, elles pourront être prises en charge de A à Z, y compris certains aspects médicaux, voire même déposer des plaintes, a expliqué Christelle Leclerc, adjointe aux droits des femmes. Dans le cadre de la féminisation des noms dans l’espace public, nous avons choisi de lui donner le prénom Gisèle Halimi (1927-2020) en relation avec l’ensemble de son œuvre engagée en faveur du féminisme et de la lutte contre les discriminations. » « Je ne vois pas clairement le rapport entre les droits des femmes et la défense des personnes LGBTQIA+, une liste de comportements qui font partie de la liberté de chacun mais qui finissent par transformer la société en une mosaïque de communautés au détriment du vivre ensemble, a réagi l’élu RN Michel Chassier. Sur le nom, pas de surprise, une autre personnalité de gauche… »il a regretté.
« On fait souvent un lien entre les discriminations liées au genre et les discriminations liées à l’orientation sexuelle, a répondu Claire Louis, adjointe à la vie associative, pour justifier le choix de donner à la structure le nom de Gisèle Halimi. Par ailleurs, nous recherchions une figure féminine d’extrême droite engagée pour les droits des femmes… mais nous ne les avons pas trouvées.a-t-elle ajouté. « Je suis d’accord qu’il faut reconnaître les LGBTQIA+, mais il faut ajouter le h dans les hétérosexuels, car eux aussi participent à ce combat pour l’égalité. » a ajouté le conseiller municipal Christophe Degruelle. La délibération est votée, moins l’abstention de M. Chassier.
(1) Lesbiennes », « Gays », « Bisexuels », « Trans », « Queers », « Intersexes », « Asexuels ».