Montreuil ouvre un gymnase pour femmes seules et isolées la nuit

La ville de Montreuil (Seine-Saint-Denis), dénonçant le grand manque de logements en Île-de-France, a annoncé mardi la mise à disposition d’un gymnase pour femmes à partir de mercredi soir. « vivre seul, dans la rue, fragmenté et privé de logement ». Ce gymnase municipal sera accessible uniquement via une orientation par le numéro d’urgence 115, pendant un mois et demi, jusqu’en février. Les femmes sans abri y seront accueillies la nuit, de 18h à 10h

Déjà durant l’hiver 2023-2024, 33 femmes (dont certaines enceintes) étaient ainsi prises en charge par la commune de 111 000 habitants, située à une dizaine de kilomètres à l’est de Paris. « Le secteur du logement est pris en proie au désinvestissement des politiques publiques et à la financiarisation du secteur »écrit dans un communiqué le maire (PCF) de Montreuil, Patrice Bessac, qui préside l’établissement public territorial Est Ensemble.

« Trop de villes refusent encore de construire des logements »

« L’État doit renforcer encore les capacités d’hébergement d’urgence, aider les collectivités solidaires, les associations et les propriétaires mais aussi sanctionner les collectivités qui refusent la solidarité nationale »affirme cet conseiller communiste, déplorant que « Trop de villes refusent encore de construire des logements ».

Cet accueil temporaire de nuit vise à compléter les places d’hébergement d’urgence existantes. Chaque femme pourra bénéficier d’un accès à des sanitaires, un kit d’hygiène et de douche, un lit équipé de couvertures et couettes. “très froid”dîner et petit-déjeuner. Les situations individuelles seront prises en compte par des assistantes sociales présentes toute la nuit, selon la mairie, tandis que pendant la journée, les femmes seront récupérées dans les centres de jour d’Emmaüs Alternatives et de la Cité Caritas et orientées vers des consultations médicales dans les centres de santé municipaux.

Des médecins viendront également au gymnase pour des consultations spécialisées et des vaccinations. Cela dépend de la ville « pour éviter que les personnes prises en charge retournent à la rue à la fin de la période hivernale ».