La mosquée de Saint-Brieuc, dans les Côtes-d’Armor, se serait passée de cette mauvaise publicité. Trois étudiants radicalisés ont été incarcérés samedi 7 décembre en raison de leur implication présumée dans un projet d’attentat contre la mairie de Poitiers. Le projet désastreux fut même « à un stade matériellement avancé » lorsque la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) arrête les jeunes hommes, qui choisissent Poitiers pour… se venger de la bataille de 732 qui permet à Charles Martel de ralentir l’avancée des troupes musulmanes sur le territoire franc.
Surtout, les trois étudiants âgés de 19 et 20 ans voulaient « créer la révolte et la guerre civile » et « établir un État islamique » en France, rapporte Le Parisien. Ils ont été inculpés pour « association terroriste criminelle » et « fabrication non autorisée d’explosifs en relation avec une entreprise terroriste ».
La (très mauvaise) surprise, de taille pour les fidèles du lieu de culte musulman, réside dans le fait que l’un des étudiants concernés est le fils de l’imam, qui se trouve être un homme respecté et réputé modéré. Face au scandale, l’association Averroès, qui gère la mosquée, a pris la parole avec force pour se défendre ainsi que son cadre religieux de tout lien avec l’étudiant. « Il est important de souligner que l’imam de la mosquée de Saint-Brieuc n’a absolument aucun lien avec les agissements de l’incriminé, désormais mis en examen. Par ailleurs, le suspect ne fréquente plus la mosquée depuis qu’il a quitté Saint-Brieuc pour s’installer à Nantes pour ses études universitaires. a-t-elle réagi dans un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux le 12 décembre.
« Nous tenons également à rappeler que la lutte contre la radicalisation fait partie intégrante de la charte de notre association. Nous travaillons activement à promouvoir les valeurs de paix, d’ouverture et de respect, tout en sensibilisant à l’importance de rejeter tout discours ou comportement extrémiste.insistent les responsables de la mosquée, qui appellent les médias à « vigilance accrue » verser « éviter la stigmatisation des communautés religieuses par des raccourcis néfastes ».