L’année 2024 aura été une étape charnière dans l’histoire du Sénégal. En effet, c’est en l’espace de neuf mois que le peuple sénégalais a pris son destin en main dans un contexte politique semé de menaces et d’incertitudes. C’était presque voir le pays plonger dans un précipice creusé par un régime en grande difficulté.
Non content d’avoir été contraint de renoncer au troisième mandat qu’il avait tant souhaité et imposé, le président Macky Sall a délibérément choisi d’entraîner le Sénégal dans la tourmente. Les voyous armés de procédures budgétaires nébuleuses, les grandes gueules qui, comme des dragons, crachent du feu sur les plateaux de télévision, les calomnies pour bafouer l’honneur des juges constitutionnels, l’emprisonnement forcené de plus d’un millier de femmes et d’hommes faussement accusés d’appartenir à un groupe spécial force venue de l’imagination d’un ministre de l’Intérieur aux méthodes barbares, c’est le cocktail explosif qui a affligé le pays en 2024, prolongeant ainsi le malaise issu du stratagème et de la répression sanglante initiée en 2021.
Face à cette situation, force est de reconnaître que le salut du Sénégal est l’œuvre de la main invisible, celle du Seigneur, Dieu Tout-Puissant.
Quant aux acteurs politiques, il y en a un, en l’occurrence M. Ousmane Sonko, dont la responsabilité et l’intelligence ont permis de transcender les équations qui émanaient de l’attitude exaspérante du président Macky Sall. C’est en toute sérénité, dans l’enceinte de la prison du Cap Manuel, que M. Ousmane Sonko a déjoué les artifices juridiques et politiques mis en œuvre pour compromettre sa candidature à l’élection présidentielle initialement prévue en février 2024.
Au lieu d’une force organisée, une force citoyenne !
Tandis que Macky Sall menaçait les Sénégalais en invoquant les forces organisées, M. Sonko constituait son épine dorsale politique et même sa force citoyenne pour convaincre les Sénégalais d’envisager l’avenir avec son cœur en la personne de Bassirou Diomaye Diakhar Faye. Ainsi fut décliné le bréviaire d’une alliance inoxydable « Sonko Moy Jomay » et « Jomay Moy Sonko ».
Le choix du cœur et de la raison a donc été confirmé par 54% des votants qui ont porté Bassirou Diomaye Diakhar Faye à la victoire ; celle d’une génération qui a sonné le glas politique des caciques. C’est aussi le début d’une ère politique qui remplace la souveraineté nationale par les rouages d’un système de gouvernance dont les Sénégalais ont trop souffert. En témoignent les scandales économiques et financiers dont les auteurs ne doivent en aucun cas échapper à la justice. Et puisque légalement nous nous appuyons sur la justice, il convient aussi de la rendre à la mémoire des martyrs de la révolution dont l’apogée a abouti à l’élection du Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye, sous l’égide d’Ousmane Sonko.
Au total, les 365 jours (2024) seront réécrits en 2025 sur le principe de souveraineté nationale. Pourtant, les Sénégalais ne peuvent échapper aux sacrifices indispensables pour prendre éternellement en main leur destin. Il ne pourrait en être autrement car la souveraineté est un long chemin inscrit dans l’agenda 2050.