L’Ined confirme la baisse de la natalité française en 2023. L’année dernière, 678 000 enfants sont nés en France, un chiffre en baisse de 6,6% par rapport à 2022. « Il faut remonter, hors période de guerre, aux années 1936-1938 pour enregistrer un chiffre aussi faible », indique le rapport. Au premier semestre 2024, cette baisse se confirme même si le rythme de décroissance s’est nettement réduit.
Cette baisse historique du nombre de naissances est la conséquence directe de celle de la fécondité. L’indice synthétique de fécondité (ICT) français est, comme le taux de natalité, à son plus bas niveau depuis l’après-guerre. En dix ans, il a baissé de 0,43 pointpassant de 2,1 enfants par femme en 2012 à 1,67 enfant par femme en 2023.
En janvier 2024, le président Emmanuel Macron déclarait vouloir mettre en place « un grand plan de lutte contre l’infertilité », estimant que son augmentation était le « tabou du siècle ». Il a notamment annoncé la création du « congé de naissance » et appelé à «réarmement démographique« .
Par rapport à ses voisins européens, La France reste une exception en matière de fécondité. Cependant, en 2023, elle a dû abandonner la place de pays de l’UE ayant l’indice de fécondité le plus élevé au profit de la Bulgarie. La fécondité chez ces dernières, dont l’ISF est en augmentation depuis trois ans, atteint environ 1,8 enfant par femme. La fécondité moyenne dans l’UE, qui était de 1,46 enfant par femme en 2022, devrait approcher 1,40 en 2023, son plus bas historique.
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