Par ND, Le Figaro Nice
Publié
il y a 1 heure,
mis à jour à 17h49
Ce jeune Tunisien de 23 ans s’apprêtait à jeter un petit paquet de drogue par-dessus un mur du centre pénitentiaire de Toulon-La Farlède lorsqu’il a été interpellé.
C’est un peu comme se jeter dans la fosse au loup. Une semaine après s’être évadé, dimanche 1er novembre, du centre de rétention administrative de Nice (Alpes-Maritimes) avec huit autres individus en situation irrégulière, un jeune homme de 23 ans n’a rien trouvé de mieux à faire que d’aller rôder autour du quartier de Toulon-La Centre pénitentiaire de Farlède, dans le département voisin du Var.
Les gendarmes l’ont interpellé à deux pas de la prison avec en poche 150 grammes de cannabis, conditionnés sous forme de petit paquet, qu’il s’apprêtait à jeter par-dessus un des murs de l’établissement, a-t-on appris mardi. Le Figaroconfirmant les informations de Beau matin. Placé en garde à vue puis mis en examen puis déféré, cet homme de nationalité tunisienne a été jugé en comparution immédiate lundi au tribunal correctionnel de Toulon. Il a été condamné à un an de prison avec mandat de dépôt ainsi qu’à une interdiction définitive du territoire national.
Rébellion et violence contre un policier
Atteint, selon ses déclarations, d’une maladie infectieuse, l’accusé a expliqué s’être rendu à Toulon après sa fuite dans le seul but de récupérer ses médicaments. Arrivé sur le sol français dix ans plus tôt, ce dernier avait été pris en charge par l’Aide à l’enfance avant de bénéficier d’un titre de séjour à sa majorité. Un titre qui n’a pas été renouvelé en 2023 en raison de plusieurs condamnations pour rébellion et violences sur policier. Le 11 janvier 2023, le tribunal judiciaire de Toulon lui a même prononcé une interdiction de comparaître dans le Var pour cinq ans.
Concernant sa présence devant la prison avec un sachet de cannabis, le jeune homme a indiqué avoir rencontré une personne à son arrivée à Toulon lui proposant de commettre ce délit en échange d’un peu d’argent. “J’avais besoin d’argent, j’ai accepté, j’en avais vraiment besoin”a-t-il déclaré, selon des propos rapportés par le quotidien régional. « Dans ma plaidoirie, j’ai soutenu qu’il comparaissait pour la première fois dans des affaires de drogue, que s’il avait effectivement un casier judiciaire, il n’y avait aucune mention dans ce domaine. Concernant sa personnalité, j’ai parlé de son parcours et notamment du fait que, de 2018 à 2023, il avait travaillé comme coiffeur dans plusieurs salons. Enfin, j’ai précisé que mon client avait l’intention de quitter la France »rapporte pour sa part son avocat, Me Alexandra Maillot.
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