A Dakar, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a abordé la question de l’avenir de l’Alliance des États du Sahel (AES) au sein de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Composée du Mali, du Burkina Faso et du Niger, l’AES pourrait potentiellement rester membre de la Cedeao, une mesure visant à éviter la désintégration de cette organisation régionale.
En marge de la 22ème édition du forum de Doha, le président Faye, chargé de la médiation depuis juillet 2024 par la CEDEAO, a souligné l’importance d’un engagement accru des parties prenantes pour surmonter la crise actuelle. “Rien ne nous empêche aujourd’hui de maintenir l’Alliance des Etats du Sahel puisqu’elle est déjà là”, a expliqué Faye dans une vidéo diffusée par la présidence.
Maintenir l’unité de la CEDEAO est essentiel, selon Faye, qui a rappelé le rôle crucial de l’organisation pour rassembler les peuples et faciliter les échanges. « Cela ne doit pas, de mon point de vue, expliquer une désintégration de la CEDEAO », a-t-il déclaré, réaffirmant sa détermination à poursuivre sa mission de médiation.
Le président sénégalais a également évoqué la nécessité d’une réforme de la gouvernance de la CEDEAO pour mieux répondre aux défis actuels. Le retrait des États membres de l’ESA de la CEDEAO, annoncé le 28 janvier 2023, a été motivé par ce qu’ils perçoivent comme une influence excessive de la part des puissances étrangères.
Le processus de retrait pourrait être effectif d’ici un an, et cette question sera examinée lors de la 65ème session ordinaire de la CEDEAO prévue le 15 décembre à Abuja.
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