Par
Margaux Desdet
Publié le
8 décembre 2024 à 18h30
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La municipalité de Villiers-sur-Morin (Seine-et-Marne) a remporté une victoire. En fait, le tribunal administratif de Melun a rejeté les demandes de la société CORIM Associés, spécialisée dans la réalisation de projets immobiliers concernant le construction de 89 logements collectifs sur un terrain situé Côte de Dainvillemettant ainsi fin à un litige qui dure depuis octobre 2022. L’affaire, centrée sur un désaccord concernant le nombre de logements à construire, a vu l’entreprise réclamer près de 2,8 millions d’euros de dommages et intérêts. .
Retour sur un sujet complexe
Les premiers événements remontent au 20 avril 2022, lorsque CORIM Associés a demandé la délivrance d’un permis de construire pour 89 logements.
Le 20 juillet de la même année, une autorisation tacite naît du fait que l’entreprise n’a pas reçu le mail de refus de la commune établi en accord avec la communauté d’agglomération Coulommiers Pays de Brie.
Quelques mois plus tard, en octobre, la commune de Villiers-sur-Morin adresse finalement un courrier avec accusé de réception à l’entreprise pour l’informer de son intention de retirer le permis de construire. Ce qu’elle a fait le 19 octobre 2022.
Et appel gracieux a ensuite été déposée par la société en novembre pour contester cette ordonnance ; appel gracieux qui a été rejeté par la municipalité.
1,5 fois le budget annuel demandé
L’entreprise a finalement décidé de porter l’affaire devant le tribunal administratif de Melun, demandant l’annulation de l’ordonnance et le paiement d’une indemnité de plus de 2,79 millions d’euros pour le préjudice subi, soit 1,5 fois le budget annuel de la commune.
En mars 2023, une médiation, arbitrée par un spécialiste désigné par le tribunal, a été ouverte, mais sans succès puisqu’aucun accord n’a été trouvé entre les deux parties.
Maîtriser l’urbanisation
« Malgré les concessions faites par la société CORIM, il a été inconcevable que le conseil municipal permette qu’un tel projet aboutisse sans prendre la vraie mesure des conséquences que cela peut impliquer au quotidien pour les habitants : circulation dans la Côte de Dainville aux heures de pointe, stationnement, infrastructures insuffisantes pour accueillir les futurs élèves dans les écoles du village… Sans compter les infractions aux différents articles du plan local d’urbanisme. urbanisme », déclare la mairie.
Le jugement rendu le 5 juillet 2024 a rejeté toutes les demandes de l’entreprise : acceptation de la construction du programme immobilier et paiement des dommages et intérêts.
Le dossier est désormais clos, la société CORIM Associés n’ayant pas fait appel de la décision dans le délai de deux mois qui lui était imparti.
« Nous avons maintenu notre positionnement face au développement déraisonnable et maîtrisé de l’urbanisation de notre commune. Notre PLU est actuellement en pleine révision et reflète cette volonté », a réagi le conseil municipal, réaffirmant son engagement en faveur de la préservation de l’équilibre et du cadre de vie de la commune.
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