Manifestation pour dénoncer le non-lieu du dossier Nzoy

Homicide à la gare de Morges

Une manifestation pour dénoncer le non-lieu du dossier Nzoy

Une centaine de personnes se sont rassemblées samedi à Lausanne pour réclamer un « procès équitable » et la récusation du procureur.

Publié aujourd’hui à 15h56

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Une centaine de personnes se sont rassemblées samedi après-midi à Lausanne pour dénoncer le classement sans suite du dossier Nzoy, tué par un policier à Morges (VD) en 2021. Elles ont réclamé la tenue d’un “procès équitable” et la récusation du procureur.

«La justice vaudoise, la honte», «En Suisse aussi la police tue», «Sans justice, pas de paix» proclamaient les banderoles et autres pancartes des manifestants rassemblés à 15 heures sur la place du 14 juin. « Nzoy, nous n’oublierons jamais ; police raciste, nous ne pardonnerons jamais », ont-ils scandé.

Plusieurs discours ont été prononcés, fustigeant la justice vaudoise, aux yeux de laquelle « la vie des personnes racisées », « la vie des personnes atteintes de troubles mentaux » et « les familles des victimes de violences policières » ne comptent pas. Des militants ont également exhorté le Conseil d’Etat vaudois à “réagir immédiatement aux violences policières dans ses institutions”.

Le rassemblement s’est déroulé dans le calme, sans présence policière apparente. Des fumigènes rouges ont clôturé la manifestation peu avant 16 heures.

La légitime défense retenue

Fin novembre, le Ministère public vaudois a rendu un arrêté de classement du dossier Nzoy. Le parquet a conclu que le policier, auteur de la fusillade mortelle qui a causé la mort du Zurichois d’origine sud-africaine, avait agi en état de légitime défense.

Sous la menace de Nzoy, l’agent “n’a eu ni le - ni d’autres moyens raisonnablement nécessaires pour conjurer cette attaque au couteau autrement qu’en actionnant son arme à feu”, a justifié le parquet. Il a également jugé que l’omission de porter secours ne pouvait être retenue contre cet agent, ni contre ses trois collègues.

Pas un cas isolé

L’avocat de la famille de Nzoy, qui réclame « un véritable procès devant un tribunal », a fait appel de cette décision de non-lieu. Le dossier est désormais entre les mains du Tribunal cantonal vaudois.

A noter enfin que le rassemblement de samedi n’était pas le premier du genre à se tenir dans le canton de Vaud, où quatre hommes noirs sont morts suite à des interventions policières depuis 2016. Des recours sont toujours pendants, mais la justice vaudoise a jusqu’ici toujours disculpé les agents impliqués. .

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