La voix est amusée, rafraîchissante. A moins de dix jours du concours, les trente candidates à Miss France 2025, ce 14 décembre au Futuroscope et en direct sur TF1, sont entrées dans le dur des répétitions. Les interviews se font lors de leur rapide pause déjeuner, et de préférence avec la presse régionale, leurs grands supporters. « Ça s’intensifie, on prépare le spectacle dans un délai assez court, donc c’est tous les jours de 9h à 19h30. Nous n’avons plus d’activité extérieure depuis quelques jours. Physiquement ça va, il faut être exigeant envers soi-même et on a une belle énergie collective», sourit Isabella Hébert, 20 ans, en BTS en communication.
Il y a deux ans, sa sœur l’a inscrite au concours Miss Alsace. Première tentative, deuxième place : « Je ne savais pas marcher avec des talons, je n’avais jamais marché en robe de soirée, encore moins en maillot de bain. Ma première élection a été un moment lunaire. Et finir premier finaliste est frustrant. On n’en est presque à rien, on se pose beaucoup de questions. J’ai laissé passer deux ans, et l’envie est revenue, mûrie. »
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Mademoiselle, il faut prendre cela au sérieux, explique cette Alsacienne : « C’est une aventure assez lourde, vous mettez un peu votre vie privée de côté. Quand je me suis représenté à Miss Alsace, la pression était encore plus forte la deuxième fois. Je m’étais préparé au pire, ne même pas figurer au casting… »
« Même alors, je ne pourrai jamais être sérieux »
La jeune femme a été élue au Palais Royal de Kirrwiller, cabaret connu dans toute l’Europe, le 20 septembre. Il ne reste plus désormais que du bonus, à quelques jours du grand show de TF1 : « Je me sens super apaisée », sourit-elle. C’est déjà une victoire d’être Miss France. Si je suis dans le Top 15, ce sera déjà incroyable. Dans cinq ans, j’ai une crise cardiaque», dit-elle, amusée comme devant un cadeau trop gros, mais qui sait quelles surprises nous réservent ? “Il n’y a qu’une fille qui doit passer, c’est son destin”, dit-elle, ravie d’attente pour celle qui sera sacrée.
Quel message voudrait-elle faire passer si elle est Miss France 2025 ? « Je suis très simple, je ne peux jamais être sérieux, même alors. J’aimerais convaincre les gens qu’il s’agit d’un concours auquel tout le monde peut participer. » En attendant, elle écoutera un ou deux tubes de cumbia pour tenir le coup : « Moi, je n’ai pas grandi avec Les démons de minuit, c’est sûr. Mon père est alsacien mais, à la maison, c’était la musique colombienne et les films ou livres latino-américains », rigole-t-elle.
Sur Internet, on retrouve son tout premier casting pour Miss Alsace, l’année où elle a perdu. Très naturelle, amusante, touchante, elle disait avoir « 17 ans, désolé 18 », souffrant du Covid et étant loin de sa famille en Colombie et aux États-Unis, parlait de sa mère et chanteuse colombienne et disait vouloir devenir Miss. pour « retrouver un peu de confiance en moi ». Deux ans plus tard, on jurerait que c’est chose faite.