Sur les hauteurs de Riotord, sur le chemin des Prenats, une trancheuse était en pleine action malgré le froid, mercredi 4 décembre. Elle a creusé des tranchées jusqu’à 85 centimètres de profondeur pour installer une ligne moyenne tension.
Six millions d’euros investis en deux ans
Une opération qui a débuté en juillet dernier et qui est en train d’atteindre son objectif. Derrière cette action, il y a Enedis qui souhaite enterrer certaines lignes électriques en raison de leur caractère accidentel. « C’est une zone qui a été identifiée à risque, avec notamment de nombreuses chutes d’arbres », explique Thibaut Delabre, chef de projet.
Ainsi, sur trois communes, Riotord, Marlhes et Saint-Régis-du-Coin (Loire), 16 kilomètres de lignes moyenne tension sont enfouis pour assurer le bon fonctionnement du réseau pour 3 800 usagers. « Il faut veiller à avoir un réseau satisfaisant », explique Nathalie Castex, directrice territoriale d’Enedis. Aujourd’hui, il est à 99% et ce projet vise à récupérer le 1% supplémentaire. »
Ces travaux devraient donc permettre aux communes de connaître moins de problèmes, comme le constate Guy Peyrard, maire de Riotord, qui observe les engins enterrer les lignes avec une certaine satisfaction. « C’était là le point sensible. Dès qu’il y a une tempête de neige, des arbres tombent sur les câbles, explique l’élu. Il y a quelques années, cette zone était restée sans électricité pendant plusieurs jours.
Avec un territoire composé à 72% de forêt, Riotord représentait l’endroit idéal pour réaliser ce projet. Traversant les bois, les 12 kilomètres de lignes aériennes situées entre Marlhes, dans la Loire, et la commune de l’Altiligère seront progressivement supprimées, une fois celle enterrée mise en service, au premier semestre 2025. Ces travaux ont un coût : 1,6 millions d’euros, soit plus de la moitié de l’investissement global d’Enedis dans le département.
Ce projet n’est pas unique en Haute-Loire puisqu’en 2024, d’autres auront eu lieu à Thoras, Saugues et Saint-Bonnet-le-Froid. Dans ces quatre communes, 54 kilomètres de lignes moyenne tension ont été enterrés. Et ce n’est pas fini : en 2025, 3 millions d’euros seront investis à Saint-Pal-de-Mons, Beauzac et Monclard pour le même type d’opération.