“C’est un spectacle politique et spirituel” : “Les Misérables” reviennent à Paris, les raisons d’un triomphe

Homme de l’ombre, on lui doit l’adaptation en comédie musicale flamboyante et presque mystique du roman culte de Victor Hugo qui a fait salle comble au Théâtre du Châtelet à Paris. Mais Alain Boublil reste modeste face au plébiscite en et à l’étranger d’une histoire à l’attrait universel. C’est sans doute l’une des clés du succès d’une création qui a déjà été vue par 125 millions de personnes à travers le monde et a remporté toutes les récompenses les plus prestigieuses comme les Oscars. Décryptage avec l’auteur du livret Misérables.

Que dirait Victor Hugo en voyant votre spectacle ?
Si cela contredisait l’une de ses intentions, souhaits ou émotions, je pense qu’il se serait « arrangé » pour que cela ne fonctionne pas. Je ne sais pas si je crois à la vie après la mort, mais j’ai l’impression que notre comédie musicale n’aurait pas pu fonctionner si Claude-Michel et moi avions trahi la moindre parcelle du message de Hugo et de sa transposition dans notre médium.

La version jouée au Châtelet a-t-elle été revue par rapport à l’originale créée au Palais des Sports au début des années 1980 ?
Notre création a été énormément modifiée au fil du -. Personne n’aurait pu prédire que nous reviendrions un jour à Paris au Châtelet et que le spectacle rencontrerait le même soutien que dans le reste du monde. Il a d’abord été retravaillé à l’origine pour parler à la planète entière grâce au grand producteur Cameron Macintosh. Juste après avoir écouté les quinze premières minutes de la partition, il a perçu qu’il y avait quelque chose de spirituel, de magique et qu’il y avait une transcendance. Quelque chose d’unique.

France

 
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