L214 saisit le tribunal administratif en référé après la réouverture temporaire d’un abattoir en Savoie

L214 saisit le tribunal administratif en référé après la réouverture temporaire d’un abattoir en Savoie
L214 saisit le tribunal administratif en référé après la réouverture temporaire d’un abattoir en Savoie

La réouverture de l’abattoir de Maurienne n’a pas lieu à L214. La préfecture de Savoie avait suspendu l’activité de cet établissement de Saint-Étienne-de-Cuines (Savoie) le 15 novembre, mais a autorisé « provisoirement » sa reprise, dans un arrêté du 1er décembre.

Cet abattoir a été fermé après une plainte de l’association de défense des animaux pour « actes de cruauté » et « mauvais traitements commis par un professionnel ». S’appuyant sur des vidéos, L214 a dénoncé le fait que des moutons et des bovins étaient « abattus alors qu’ils étaient encore sensibles et conscients » et que certains étaient « dépecés » vivants.

La levée de la suspension par la préfecture “s’apparente à une renonciation du préfet à prendre les mesures appropriées pour remédier efficacement aux violations des règles de protection des animaux et protéger les animaux”, déplore Hélène Thouy, l’avocate de l’association dans un communiqué jeudi. L214 annonce avoir « saisi le tribunal administratif en référé pour suspendre la réouverture de l’abattoir ».

Dans son arrêté, la préfecture explique que la suspension d’activité est levée « provisoirement jusqu’au 20 décembre 2024, permettant la reprise de l’activité le 5 décembre 2024 ». Il écrit qu’il lèvera « définitivement » cette suspension si quatre obligations sont remplies. L’abattoir doit transmettre, entre autres, « l’intégralité du plan d’entretien du matériel d’étourdissement » ainsi que « la définition des conditions de réalisation de l’abattage ».

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L214 dénonce le fait que ces clauses reprennent « mot pour mot les quatre mêmes obligations que celles du décret initial », qui « indiquait qu’une réouverture temporaire de l’abattoir ne serait possible » que si elles étaient respectées.

Pour justifier cette réouverture, la préfecture invoque une « évolution positive » de la situation. Mais il ne fournit « aucune précision sur la nature de cette évolution et alors qu’il continue de prescrire exactement les mêmes mesures que dans son arrêté de suspension du 14 novembre », déplore Maître Hélène Thouy. Selon elle, « rien n’a vraiment changé depuis la suspension ordonnée et les animaux vont donc subir à nouveau des violations graves et illégales des règles qui les protègent. »

Luc Etellin, président de l’abattoir de Maurienne, a expliqué à 3 que l’interprétation des vidéos de L214 était erronée. “Les agneaux qui bougent après avoir reçu un coup de matador (un objet qui perce le cerveau de l’animal) ont tous une réaction nerveuse, c’est pourquoi on les voit gesticuler”, a-t-il expliqué.

 
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