En Argentine, le gouvernement se félicite d’un excédent budgétaire jamais vu depuis 14 ans, résultat d’une politique d’austérité

En Argentine, le gouvernement se félicite d’un excédent budgétaire jamais vu depuis 14 ans, résultat d’une politique d’austérité
En Argentine, le gouvernement se félicite d’un excédent budgétaire jamais vu depuis 14 ans, résultat d’une politique d’austérité

Le ministre de l’Économie, Luis Caputo, a fait état d’un excédent budgétaire de 0,3% du PIB pour 2024. La cure d’austérité mise en place par le président Javier Milei a néanmoins plongé le pays dans la récession et fait exploser le chômage.

Publié le 18/01/2025 10:22

Mis à jour le 18/01/2025 10:55

Temps de lecture : 2min

Le président argentin Javier Milei à Rome, le 14 décembre 2024. (FILIPPO MONTEFORTE / AFP)

L’Argentine a clôturé l’année 2024 avec un excédent des comptes publics pour la première fois depuis 2010, en raison de la politique d’austérité budgétaire sévère appliquée depuis un an par le président ultralibéral Javier Milei. Le ministre de l’Économie, Luis Caputo, a fait état, vendredi 17 janvier sur son compte X, d’une plus-value de 0,3% du PIB pour 2024, « premier excédent financier annuel depuis 14 ans ». Ce résultat « doit être compris comme un événement de notre histoire », » claironna-t-il.

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« Les promesses sont tenues. Le « déficit zéro » est une réalité. Vive la liberté, bon sang !a écrit Javier Milei sur Instagram, rappelant ses promesses de campagne présidentielle, lorsqu’il brandissait une tronçonneuse lors de ses meetings illustrant sa volonté de coupes drastiques dans les dépenses publiques. Selon l’Institut argentin d’analyse fiscale, le gouvernement a procédé à un ajustement d’environ 4,7 % du PIB, après que l’année 2023 se soit terminée avec un déficit budgétaire de 4,4 % du PIB.

L’excédent atteint en 2024 est le résultat de« un programme de stabilisation qui a surpris le monde entier »a estimé Luis Caputo. Au pouvoir depuis 13 mois, Javier Milei a appliqué une thérapie de choc impliquant une dévaluation de 52 % du peso, des coupes dans les dépenses publiques et une déréglementation protéiforme. L’inflation chronique a été réduite de moitié, tout en restant l’une des plus élevées au monde : +117,8% pour l’année 2024, contre +211,4% en 2023. Cette politique a eu pour corollaire une baisse de la consommation et plus généralement de l’activité, ancrant L’Argentine en récession. Plus de 250 000 emplois ont été perdus entre le privé et le public et la pauvreté a augmenté dans des proportions controversées, gouvernement et observatoires sociaux ne s’accordent pas sur les chiffres.

Le gouvernement table sur un rebond de l’activité économique en 2025 avec une croissance de 5%, une prévision conforme à celle du FMI. L’annonce du solde budgétaire 2024 intervient à la veille d’une tournée de Javier Milei aux Etats-Unis puis à Davos. À Washington, le président argentin doit assister à l’investiture de Donald Trump et rencontrer dimanche la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva.

 
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