Les vents devraient être forts ce samedi matin. Météo France prévoit une vigilance jaune dans la Somme et l’Oise. La SNCF annonce la suspension d’une partie de son trafic.
Fort coup de vent attendu en deuxième partie de nuit de vendredi à samedi et samedi en journée, lié à la dépression « DARRAGH » circulant sur l’Angleterre et la mer du Nord.
Vents jusqu’à 120 km/h
Les vents de sud-ouest, assez forts en deuxième partie de nuit de vendredi à samedi, fraîchissent de sud-ouest à ouest fort samedi matin, et resteront très forts au moins jusqu’en fin de journée samedi.
Dans la matinée, des rafales de vent d’environ 100 à 120 km/h sont attendues sur le vaste littoral des Hauts-de-France. A l’intérieur de la région, les rafales devraient atteindre 80 à 90 km/h, localement 100 km/h.
Une évolution de l’intensité de ces rafales est encore possible dans les prochaines heures et une dégradation de la vigilance n’est pas à exclure.
Les trains ne circuleront pas à cause du vent
Les vents violents venus de la dépression de Darragh perturbent désormais la circulation ferroviaire dans la région.
“In order to guarantee the safety of travelers and staff, a total interruption of traffic is planned on the Saint-Pol star and the lines Amiens-Compiègne, Amiens-Abancourt, Beauvais-Le Tréport, Creil-Beauvais, Paris-Beauvais , Crépy-Laon and Amiens-Boulogne on Saturday December 7” annonce la SNCF.
Qu’est-ce qu’une dépression météorologique ?
Dans le langage courant, une perturbation atmosphérique désigne un - nuageux, pluvieux et venteux. Mais qu’est-ce que c’est exactement ?
La perturbation fait référence à une rupture de l’équilibre de l’atmosphère et s’accompagne donc de conditions turbulentes (vent, précipitations).
Aux latitudes tempérées d’Europe occidentale, les perturbations sont souvent assimilées à de l’air au sol relativement humide et doux qui s’étend sur plusieurs milliers de kilomètres et s’enroule autour d’un centre dépressionnaire, une zone de basse pression. Nous pouvons visualiser une perturbation comme une zone d’air doux et chargé d’eau, délimitée des deux côtés par de l’air plus frais et plus sec.
Comment se forme une perturbation ?
Une perturbation suit trois étapes au cours de sa vie : la naissance, la maturation et la dissipation. Ces étapes dépendent de l’état de l’atmosphère dans lequel évolue la perturbation.
Une perturbation prend le plus souvent son origine en mer car elle aspire à la fois de l’air relativement doux et surtout humide car l’eau est un élément essentiel dans la formation des nuages.
De plus, un centre dépressionnaire est nécessaire car il va générer des mouvements verticaux entre le sol et l’atmosphère et permettre ainsi la formation de nuages par condensation de l’eau contenue dans l’air. Le centre dépressionnaire est en quelque sorte le moteur essentiel pour qu’une perturbation prenne vie.
Les perturbations sont mieux structurées en hiver tandis qu’en été, elles prennent plus souvent un caractère orageux et diffus.
Les différentes parties d’une perturbation
La marge
Les premiers signes avant-coureurs de l’arrivée d’une perturbation sont des nuages situés en haute altitude et qui s’épaississent au fil des heures. C’est ce qu’on appelle la marge d’une perturbation. Quelques averses pourraient déjà survenir.
Le front chaud
Les vraies pluies surviennent au passage du front chaud, première délimitation entre l’air doux/chaud contenu au cœur de la perturbation et l’air plus frais qui se présente devant. En plus de la pluie, de fortes rafales de vent sont possibles.
Le secteur chaud
Le cœur de la perturbation est appelé le secteur chaud. C’est une zone homogène plus ou moins étendue où le ciel est majoritairement gris mais les pluies sont généralement légères.
Le front froid
Le secteur chaud est suivi du front froid. Comme le front chaud, le front froid peut s’accompagner de pluies intenses mais brèves et de fortes rafales de vent. Aussi, il délimite deux masses d’air bien distinctes, d’un côté le corps perturbé et de l’autre la traînée.
L’occlusion
L’occlusion correspond à la partie de la perturbation qui s’enroule autour du nœud dépressionnaire. À cet endroit, l’air chaud au sol est propulsé plus haut. L’occlusion est en quelque sorte le prolongement de la rencontre entre le front chaud et le front froid (pluies régulières parfois ponctuées de coups de tonnerre, ciel chargé, - venteux).
Dans les cas classiques, une perturbation vue du ciel ressemble à un grand foulard nuageux en forme de lettre grecque lambda.
Le rôle d’une perturbation
La Terre n’est pas chauffée uniformément. Les rayons du soleil responsables de ce réchauffement se concentrent sur la ceinture équatoriale du globe et oscillent au cours de l’année entre l’hémisphère Nord et l’hémisphère Sud. Ainsi, il fait en moyenne plus chaud vers les régions centrales que vers les régions polaires.
La nature cherche toujours à équilibrer les choses et c’est là que les perturbations entrent en jeu. Ils sont la conséquence directe de ce contraste thermique et ont pour objectif de rétablir en permanence les écarts de température sur la planète.