Par
Lucille Akrich
Publié le
5 décembre 2024 à 18h00
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Triste affaire de règlement de compte jugée par le tribunal correctionnel de La Roche-sur-Yon, lundi 2 décembre 2024. A la barre, trois prévenus.
L’un d’eux est détenu dans le cadre d’une autre affaire et comparaît sans avocat.
Les deux autres semblent libres. Il en manque un quatrième.
Un conflit sur le logement
Ces trois Tchétchènes de 24 ans sont poursuivis pour « violences avec armes, en réunion et avec préméditation »pour des faits remontant au 21 avril 2021.
Ce jour-là, un premier envoi a lieu à 14h dans le garage Auto 85 à La Ferrière.
Et litige entre le garagiste et son locatairequi menace d’envoyer son mari « régler les choses entre hommes ».
Si lors de la première visite, on s’en tient à la conversation, la deuxième visite, vers 17 heures, s’avère bien plus violente.
“Cinq ou six hommes débarquent”
« Cinq ou six hommes arrivent en voiture », précise le président du tribunal.
Cette fois, c’est le frère du propriétaire qui a reçu des gaz lacrymogènes, puis des coups de pied et de poing. Un pistolet aurait même été pointé sur lui, mais « nous n’avons pas retrouvé l’arme lors des perquisitions », glisse Emilie Rayneau, la présidente du tribunal.
« Mon client reste avec un traumatisme important », soutient l’avocat de la partie civile.
L’homme, présent dans la salle d’audience lors du procès, va souffrir quatre jours d’arrêt total de travail (ITT).
Je suis venu « pour discuter »
Les prévenus – célibataires et sans enfant – nient tous les trois leur implication dans cette affaire. Ils étaient là, mais n’ont rien fait. L’un était au portail, l’autre venait de sortir de la voiture. Les deux avocats de la défense plaident pour la relaxe de leurs clients, soulignant l’absence de faits étayés.
Je suis venu « pour discuter »
« S’il avait su comment les choses allaient se passer, il ne serait jamais monté dans la voiture ! » raconte un avocat de la défense au barreau. Ils étaient venus « pour discuter », plaide le conseil.
Les deux prévenus défendus n’ont pas pas de casier judiciaire et travailler. Ils insistent sur leur vie « normale » et « intégrée ».
Le parquet évoque de son côté « une expédition punitive ».
Le tribunal a suivi les réquisitions et a condamné les quatre prévenus, dont les trois présents aujourd’hui.
«Leur présence était active», explique Emilie Rayneau.
Celui qui est absent – soupçonné d’avoir porté les coups – est condamné à un an de prison dont six mois ferme.
Les trois autres sont condamnés à quatre mois de prison avec sursis et interdiction de séjour à La Ferrière.
L’Audi A3 utilisée lors de l’expédition punitive est confisquée.
La partie civile recevra 1 500 € des prévenus en réparation de leur préjudice moral.
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