Salariés gérant du restaurant Les Pyramides du centre routier de La Crèche, Yannick et Elsa Beaubois restent inquiets après la réunion tenue ce mercredi 4 décembre 2024. Christelle Abatut, présidente de la chambre de commerce et d’industrie des Deux-Sèvres, a eu l’initiative de ce rendez-vous alors que l’avenir de l’établissement est à l’honneur. Outre Yannick et Elsa Beaubois, le propriétaire de l’établissement, Patrick Fontan, la maire de La Crèche, Laetitia Hamot, et le président de la communauté de communes du Haut Val de Sèvre, Daniel Jollit, étaient invités.
« La peur de perdre notre emploi d’ici six mois est toujours là »a commenté Yannick Beaubois après la rencontre.
Point de départ du dossier, la décision de la CCI de vendre SécuriTpark, un équipement sécurisé de 90 places destiné aux camionneurs, situé à l’intersection de l’A83 et de l’A10. Le futur repreneur, la société Trucks’nB, compte étendre cette zone fermée et payante. S’il perdait son stationnement gratuit, le restaurant ne serait plus viable, craint Yannick Beaubois. Les Pyramides, dix salariés et deux apprentis, servent 200 repas par jour. Sa clientèle : les camionneurs mais aussi les salariés de la zone d’activités économiques, les résidents de La Crèche, le monde associatif.
La reprise de SécuriTpark est prévue pour mars 2025. Des discussions sont en cours entre le propriétaire du restaurant et la société Trucks’nB. L’investisseur n’a pas été invité à la réunion du 4 décembre. Le propriétaire n’a pas pu s’y rendre.
« En tant que président de la chambre de commerce et d’industrie, je serai évidemment présent pour accompagner les entreprises sur ce sujet, le restaurateur mais aussi le repreneur qui développera l’activité »déclare Christelle Abatut rejointe par le NR après la réunion.
Le président de la CCI est confiant quant à l’issue de l’affaire : « Il y aura d’autres réunions et nous trouverons une solution. » Le président de la communauté de communes du Haut Val de Sèvre, présent ce 4 décembre, compte également qu’une autre réunion se tienne “pour calmer le jeu”.
Une pétition de soutien au restaurant, mise en ligne le 23 novembre, avait dépassé les 4 000 signataires en moins d’une semaine. Il y en a 5 300, plus plus de 300 signatures déposées au restaurant lui-même.
