Dans cette prison des Yvelines, détenus et personnels s’unissent pour un défi sportif

Dans cette prison des Yvelines, détenus et personnels s’unissent pour un défi sportif
Dans cette prison des Yvelines, détenus et personnels s’unissent pour un défi sportif

Par

Florie Cédolin

Publié le

4 décembre 2024 à 14h16

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C’est un témoignage résistant qu’Estelle Marsa-Galant, joueuse olympique de paravolley, livré à la maison d’arrêt pour femmes (Maf) de Versailles (Yvelines).

Challenge : courir pour une association

Une rencontre qui a pris fin une semaine dédiée à l’Olympisme dans la prison, à laquelle ont participé les détenus, mais aussi tous les travailleurs et les gardiens.

Entre le 4 et le 8 novembre 2024, a été lancé le défi de parcourir le plus grand nombre de kilomètres sur tapis roulant au profit de l’association Second Breath.

Au total, plus de 500 km ont été parcourus, nous permettant de faire don 7 100 euros grâce aux parrainages de la Croix Rouge, du Lions Club et de l’association Léo Lagrange.

Une chanson, un slogan

“C’était une semaine particulière, tout le monde était motivé, il y avait beaucoup de chant”, se réjouit Aude De Lombares, responsable locale de l’éducation à la Maf. Avec les détenus, l’enseignant a également travaillé écrire une chansonavec un slogan « Les mains liées pour gagner ».

«C’était étrange de voir les surveillants en tenue de ville. Nous nous sommes tous réunis autour de ce projet. Sur le plan humain, cela nous a rapprochés et a aussi montré que nous ne sommes pas que des détenus. »

Une détenue de la maison d’arrêt pour femmes de Versailles
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Ce dernier s’est également beaucoup interrogé Estelle Marsa-Gallant sur sa pratique du paravolleyball et son parcours.

C’est après un accident et une longue période de dépression et d’acceptation qu’Estelle Marsa-Galant, mère de quatre enfants, est devenue athlète. « J’ai découvert le paravolley par hasard, grâce à une amie qui voulait me sortir de mon isolement », raconte-t-elle. Il m’a fallu beaucoup de - pour accepter, pour demander de l’aide. »

Premiers Jeux Paralympiques à Paris

En 2019, elle rejoint l’équipe de de paravolley et participe aux Jeux Paralympiques de Paris 2024 ; c’était la première fois que la France présentait une équipe dans cette discipline, a déclaré l’athlète.

« Nous savions que nous ne gagnerions pas. Mais cela nous a quand même permis de progresser. Nous en avons attrapé l’expérience. »

Et Estelle Marsa-Galant vante les notions d’entraide, la force du collectif. C’est exactement ce que les détenus ont ressenti pendant leur semaine olympique. Mais aussi un autre message : « Dans la vie, nous aurons tous un obstacle à surmonter. Je l’ai fait grâce au sport. Et je ne retournerai pour rien au monde à l’Estelle d’avant. »

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