Pour la première fois dans l’histoire de la Ve République, une motion de censure a été adoptée suite au recours à l’article 49-3 à l’Assemblée nationale.
Michel Barnier devra donc démissionner de son gouvernement.
Sans Premier ministre et sans budget, la France entre dans une « période d’incertitude totale », estime Adrien Gindre.
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Motion de censure : le gouvernement Barnier renversé
Une première sous la Ve République. Peu après l’adoption d’une motion de censure à l’Assemblée nationale, qui a entraîné la chute du Premier ministre Michel Barnier et de son gouvernement, Adrien Gindre a insisté au 20 heures de TF1, ce mercredi 4 décembre, sur le côté inédit de ce vote. . Selon le chef du service politique de TF1/LCI, ce vote est « Absolument historique, non seulement dans le fait que le gouvernement est renversé, mais aussi dans son ampleur. »
En effet, 331 députés se sont prononcés en faveur de la censure, soit bien plus que la majorité fixée à 288 voix. “C’est un vote très significatif”il a expliqué.
« Aucune solution claire ne se dégage »
Pour Adrien Gindre, cette situation “ouvre une période d’incertitude totale à tous points de vue.” En effet, “Au moment où nous parlons, aucune solution claire ne se dessine, ni sur qui peut être le nouveau chef du gouvernement, ni avec quelle équipe, quelle majorité, pour quelle politique”a-t-il noté. « Tout cela incombe particulièrement au chef de l’État qui, dans les heures à venir, devra nommer un nouveau chef du gouvernement pour commencer à tracer un chemin »il a ajouté.
Pour autant, la démission du Premier ministre Michel Barnier ne modifie pas la répartition des forces politiques à l’Assemblée nationale. Par ailleurs, aucune dissolution n’est possible avant juin prochain, la Constitution imposant au président de la République de respecter un délai minimum d’un an entre deux dissolutions.
Quels que soient les choix d’Emmanuel Macron, il devra donc toujours composer avec les équilibres actuels de l’Assemblée. Or, « comme on l’a vu, un socle commun précaire entre les partisans d’Emmanuel Macron et les Républicains de Michel
Barnier, cela n’a pas suffi à garantir la stabilité promise par Emmanuel Macron »a souligné Adrien Gindre.
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Le chef de l’Etat est néanmoins libre de trouver ou de nommer un nouveau chef du gouvernement aussi longtemps qu’il le souhaite, la Constitution ne mentionnant pas de délai de vacances. “Avant, ça durait 51 jours, c’est sa seule liberté”a reconnu Adrien Gindre, qui a également ajouté que le profil du prochain Premier ministre dépendait aussi du président.
« Emmanuel Macron peut prendre son risque. Il court le risque que sa nouvelle équipe soit à nouveau censurée, car ce n’est pas parce qu’il y a eu une censure aujourd’hui qu’il y aura une censure dans une, deux, trois semaines, un ou deux mois, c’est impossible. Nous pouvons entrer dans une phase telle que les gouvernements seraient successivement censurés.a rappelé le journaliste politique sur TF1. La stabilité souhaitée par Emmanuel Macron ne semble donc pas susceptible de se réaliser.