“Le service public n’est pas un musée” – rts.ch

“Le service public n’est pas un musée” – rts.ch
“Le service public n’est pas un musée” – rts.ch

La Poste pourrait devoir suspendre ses fermetures d’agences. Le Conseil des Etats se prononce jeudi sur une motion en ce sens déjà entérinée par le National. Pour le président du géant jaune Christian Levrat, un oui des sénateurs mettrait en péril le développement de l’entreprise, qui doit s’adapter aux nouveaux besoins de la population.

La Poste prévoit de fermer environ 170 bureaux à travers le pays. Jeudi, le président de son conseil d’administration Christian Levrat aura donc les yeux rivés sur ses anciens collègues du Conseil des Etats, qui pourraient, après le National, accepter une motion qui aurait une influence directe sur l’avenir de l’entreprise. . Le texte appelle à imposer la suspension des fermetures au sein de l’ancien gouvernement fédéral le - de définir son mandat de service universel.

>> Relisez : La Poste va fermer 170 agences en Suisse

Christian Levrat prévient mercredi dans Forum qu’une telle décision aurait des effets négatifs. « Cette motion obligerait La Poste à arrêter la plupart de ses projets de digitalisation. Elle interdirait la modification de l’ordonnance sur la Poste annoncée par le Conseil fédéral. Cela aurait un impact sur le développement du réseau », énumère-t-il.

Je ne suis pas sûr que les attentes de la population soient quatre murs

Christian Levrat, président du conseil d’administration de La Poste

«Il est - d’avertir: aucune entreprise ne peut être paralysée avant quatre ou cinq ans», prévient l’ancien président du Parti socialiste suisse. A ses yeux, un tel blocage entraînerait aussi « de grandes difficultés financières ».

Un investissement de 100 millions

Le président de La Poste se veut néanmoins rassurant sur la stratégie de son entreprise. Il assure qu’elle recherche des solutions pour maintenir son niveau de service : « Nous avons aujourd’hui 2 000 bureaux de poste. Certaines sont des agences, d’autres leurs propres filiales. Cela donne l’un des réseaux les plus denses d’Europe. Nous nous apprêtons à investir 100 millions de francs pour développer ces bureaux de poste, afin de répondre au mieux aux besoins des clients», explique-t-il.

La Poste veut « répondre aux attentes de la population », insiste-t-il. « Mais je ne suis pas sûr qu’il y ait quatre murs. Les attentes de la population sont de pouvoir envoyer simplement (son courrier) dans des conditions attractives», argumente-t-il. Selon lui, les agences postales sous-traitées à des partenaires, par exemple dans les épiceries, remplissent leur rôle presque aussi bien que de « vrais » bureaux. « A ce stade, les agences assurent 97 % des prestations », soutient-il.

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Un changement dans les besoins

Et d’affirmer que « les besoins de la population ont profondément évolué ». Par exemple, les paiements au guichet ont considérablement diminué.

Pour répondre aux nouvelles attentes, La Poste doit pouvoir entreprendre des transformations adaptées à l’air du - : « Le service public doit être actuel, il doit être pertinent, il doit correspondre aux besoins de la population. Le service public n’est pas un musée», estime Christian Levrat.

Propos recueillis par Mehmet Gultas et Coralie Claude

Texte Web : Antoine Michel

 
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