Le gouvernement Barnier est renversé

Le gouvernement Barnier est renversé
Le gouvernement Barnier est renversé

Michel Barnier est renversé et son gouvernement devient officiellement le plus court de la Ve République avec trois mois d’existence. Ce mercredi, à 20h15, les députés ont voté la motion de censure portée par le député LFI Eric Coquerel avec 331 voix pour sur 577 députés.

Les parlementaires débattent, depuis 16 heures, de deux motions de censure déposées par le Nouveau Front populaire, et l’alliance entre le RN et les Ciottistes. Celles-ci ont été déposées lundi suite au déclenchement par le Premier ministre de l’article 49.3, pour faire adopter sans vote le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS). Ce mercredi, tout au long de l’après-midi, les présidents des différents groupes politiques à l’Assemblée nationale se sont relayés. Beaucoup d’entre eux en ont profité pour critiquer le gouvernement et le budget 2025.

“Cette motion de censure, c’est d’abord votre échec, l’échec de la méthode Barnier, ce n’aura finalement été qu’une rumeur qui circule », a affirmé le président des socialistes Boris Vallaud.

Manque de compromis

La gauche et l’extrême droite ont cité le manque de compromis comme principale raison de leur décision d’évincer le gouvernement, qui a présenté un budget visant à réaliser 60 milliards d’euros d’économies.

« Vous n’avez même pas fait le moindre mouvement en faveur des amendements adoptés dans cette enceinte. Ni dans le budget de la Sécurité sociale, où l’on règle une grande partie des comptes sociaux. Ni dans le budget de l’Etat, ni pourtant on a rapporté 56 milliards d’euros en revenant aux cadeaux fiscaux accordés aux ultra-riches » a déclaré le député LFI Eric Coquerel. ” Ces recettes permettraient cependant d’éviter une hausse des taxes sur l’électricité », a-t-il ajouté.

Transports, agriculture, industrie… à qui profite la motion de censure

« A aucun moment vous ne nous avez laissé améliorer votre budget. Il est injuste et inefficace, fait payer les malades, appauvrit les retraités, affaiblit les hôpitaux et ne prépare pas le pays aux défis du vieillissement. », a taclé de son côté le député PS Boris Vallaud. ” Vous êtes resté obstinément sourd (…) vous n’avez engagé aucun dialogue avec l’opposition de gauche et les écologistes et vous n’avez donné suite à aucune des propositions. »

Les conséquences

De son côté, le Rassemblement national a invoqué la même raison pour justifier son vote. « Vous avez refusé jusqu’au bout de retenir ne serait-ce qu’une partie raisonnable et essentielle de (nos) mesures, aussi détaillées et quantifiées soient-elles. Tu n’as donné qu’une seule réponse, taxe, taxe, toujours taxe », a déclaré sa présidente, Marine Le Pen. ” Vous avez même refusé de soutenir l’indexation des retraites sur l’inflation, qui était pourtant une ligne rouge du socle commun », a-t-elle ajouté.

Face à ces attaques, Michel Barnier a une nouvelle fois souligné les risques liés à la motion de censure. « J’ai essayé de vous présenter la réalité à travers des textes difficiles. Cette réalité reste là, et elle ne disparaîtra pas par l’enchantement d’une motion de censure (…) Dans quelques -, tous les gouvernements se souviendront de cette réalité. », a répété le Premier ministre. ” Cette motion de censure va rendre tout plus sérieux et plus difficile ».

Faisant écho au Premier ministre, le président de la Droite Républicaine Laurent Wauquiez a également prévenu les députés : « Il y aura des conséquences », a-t-il estimé. Un argument que rejette le RN, d’une simple phrase. “La aura un budget”, » a répondu Marine Le Pen depuis la tribune.

 
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