Comment construire son budget alors que l’État n’a pas adopté le sien et que le gouvernement risque d’être renversé ? De nombreux maires d’Indre-et-Loire ont posé la question lors du congrès, mercredi 4 décembre 2024, après l’intervention de la ministre Françoise Gatel.
“Je pense qu’on va repartir sur les mêmes bases qu’en 2024, on n’a pas vraiment le choix”» déclare Claude Pain, maire de Saint-Antoine-du-Rocher. Comme beaucoup, elle n’a pas avancé sur son projet de budget 2025, dans l’incertitude liée au contexte national.
Certains voient le désastre venir. « Il n’y a plus de fluidité, on est bloqué ! Comment négocier le Mercosur sans gouvernement ? La France aura une mauvaise image à l’international, les taux d’intérêt vont augmenter, on ne pourra plus investir”worries Jean-Christophe Gassot, mayor of Esvres-sur-Indre.
Des budgets « a minima »
« Nous allons perdre entre 20 et 30 % de nos revenus. La baisse des investissements entraînera une baisse des entreprises, cela affectera directement nos citoyens qui y travaillent. Nous aurons tous des budgets minimaux et rien ne se passera d’ici 2027. »» projette Jean-Luc Cadiou, maire de Vallères. Il redoute déjà la période des vœux, “Je ne sais pas comment je vais expliquer tout ça”.
En trois mandats, il a ” Jamais “ vécu une telle situation. Le maire de Saint-Avertin, Laurent Raymond, ose même l’appeler “honteux”. « Nous sommes au milieu d’une séquence de règlements de comptes politiques. »
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