Croix plantées sur un rond-point, faux cadavres accrochés aux plates-formes de camions, banderoles… Près de quatre-vingts salariés d’Axians entendaient manifester leur colère, ce mercredi 4 décembre 2024, à Pacé (Ille-et-Vilaine), devant l’un des bureaux de l’entreprise. quatre sites bretons, détenus par Cegelec Ouest Télécom et Vinci Energies.
Il y a un mois, le groupe a annoncé un Plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) concernant 161 salariés à Kersaint-Plabennec et Quimper (Finistère), Ploeren (Morbihan) et Pacé. Ce dernier site représente plus de la moitié des postes.
Peu d’offres de reclassement interne, emplois précaires en externe
L’entreprise est spécialisée « dans le déploiement de la fibre optique et la maintenance du réseau cuivre »précise un membre représentant le personnel. Si Vinci propose des reclassements internes, «Les négociations actuelles vont mal. La direction ne veut rien abandonner. » reconnaît un représentant du personnel. « Les mesures proposées dans le cadre du PSE sont jugées largement insuffisantes par les salariés, et pas à la hauteur du groupe, l’un des leaders mondiaux du secteur de la construction et de l’énergie. »
Aujourd’hui, “15% des salariés reclassés sont à l’essai dans le groupe”voiture « les offres sont limitées en interne ». Propositions de reclassement externe « orienter les gens vers des entreprises aux conditions précaires, ce qui ne garantit pas un avenir stable et décent », insistent les représentants du personnel.
« Le travail ne manque pas »
Malgré une activité soutenue, « notamment pour le client historique Orange, Vinci Énergies a décidé unilatéralement d’interrompre ce contrat à compter du 31 décembre 2024 ». Pour les délégués, ces licenciements sont le résultat « une décision stratégique » et non une fatalité économique. « Le travail ne manque pas, c’est avant tout une question de rentabilité. »
Les représentants du personnel déplorent “qu’un groupe du Cac 40, qui a réalisé 4,7 milliards d’euros de bénéfices en 2023 et prévoit une croissance jusqu’en 2030, n’accompagne pas plus dignement ses salariés”.