Une soixantaine d’adolescents découvriront, le - d’une journée, ce mardi 3 décembre 2024, l’usine Stikoïa à Sallaumines, près de Lens. De quoi, peut-être, susciter des vocations dans un secteur d’avenir sous pression.
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“Cette visite nous a poussé à rafraîchir les locaux de l’entreprise, elle nous motive aussi !», Jean-Marc Barki a le sourire aux lèvres. Le président de Stikoïa, fabricant de colles industrielles, situé à Sallaumines, recevra dans quelques heures une soixantaine d’élèves du lycée ple professionnel Auguste Béhal et le collège Jean Zay de Lens. L’objectif ? Donnez-leur envie de choisir le secteur industriel pour leur futur métier.
Depuis plusieurs années, Abdelhak Goumar, délégué à la formation professionnelle et technologique au lycée de Lens, ne ménage aucun effort. L’ancien enseignant tente de briser les stéréotypes du secteur qu’il entend fréquemment : «si on parle d’entretien à un étudiant, il voit un travail sale et mal payé avec des horaires irréguliers, ce n’est plus forcément le cas« Il prend comme exemple les nombreuses gigafactories qui voient le jour dans notre région.
“Notre jeunesse a une image de l’industrie d’hier, celle d’aujourd’hui s’est transformée, ce sont nos produits du quotidien et notre fierté nationale» explique Julien Noronha, directeur exécutif en charge de la Communication chez Bpifrance, à l’origine (avec leopérateur de compétences industrielles OPCO2i), de l’événement. Depuis le 12 septembre, un bus sillonne la métropole pour la «Tour de France de nos Industries« .
Au total, cette année, 3 500 jeunes ont déjà visité ou visiteront une industrie de leur région. Et si Julien Noronha l’avoue »yeux ronds au début“, enfin les jeunes”se projeter et changer d’image, ils se disent « je ne comprenais pas et je ne savais pas qu’il y avait autant d’opportunités près de chez moi pour ma carrière »« .
Selon Bpifrance, 110 000 nouveaux emplois seront créés par an dans l’industrie au cours des dix prochaines années. A l’heure où de nombreuses usines disparaissent, notamment dans notre région, »on le sait, c’est un enjeu national de réindustrialiser le pays» confirme le directeur général. Il ajoute : «on n’y arrivera pas sans travailler sur l’attractivité du secteur« .
Les entreprises doivent engager les jeunes très tôt dans leur formation pour les orienter vers des métiers où il y a de l’avenir et de la demande.
Abdelhak Goumar, délégué à la formation professionnelle et technologique au lycée Auguste Béhal
En Stykoia, Jean-Marc Barque »a toujours choisi la jeunesse« . Depuis près de 30 ans, certains des 23 salariés ont évolué au sein de l’entreprise mais aujourd’hui, «oavoir des difficultés à recruter et à trouver des personnes motivées« . Le dirigeant, qui «parle avec son cœur et son affection«Je compte convaincre ces jeunes que»il faut croire en l’industrie, c’est l’avenir du pays« .
Les collégiens et lycéens lensois arriveront, en bus, vers 10h30 à l’usine Stikoïa. Jean-Marc Barki entend dévoiler toutes les particularités de ce qu’il appelle son «Village gaulois« . “Fabienne for quality, Léa for commerce…”la liste est longue, les adolescents rencontreront les collaborateurs de chaque service. “Il est important qu’il puisse interagir avec eux» sourit le dirigeant.
“Ils parlent aux travailleurs et voient la diversité du secteur» ajoute Julien Noronha. Vers midi, les chefs d’entreprise prendront la parole devant plusieurs invités surprises prévus. Finalement, les étudiants repartiront en toute fin d’après-midi avec «la tête pleine de cadeaux, d’idées et d’envies» espère le président de Stikoïa.