“Le loup n’est pas une fatalité”, commence Emmanuel Rizzi, président de la coordination rurale du Jura. Une quinzaine d’agriculteurs ont exposé quinze vaches de boucherie, deux moutons et un cheval devant la direction départementale des territoires du Jura (DDT) afin d’attirer l’attention sur les attaques de loups. « Le loup est quelque chose qui nous est imposé et contre lequel nous avions les moyens de nous défendre. L’État a souhaité signer un accord pour autoriser sa réintroduction. Laissez-le l’assumer. Désormais, c’est à lui de nous abriter et de sécuriser nos troupeaux”, a déclaré le président de la coordination rurale jurassienne.
Cohabitation « impossible »
Quelques minutes après le lancement de l’événement, les agriculteurs ont été reçus par des représentants de la DDT ainsi que de l’Office français de la biodiversité (OFB). « Le Jura est le vivier par excellence, et la colonisation des loups va provoquer des conflits majeurs et la cohabitation sera impossible. Notre objectif est qu’il n’y ait pas d’attaque. Ce n’est pas le loup qui nous dérange, mais plutôt les victimes qu’il peut faire », poursuit Emmanuel Rizzi.
Des enclos ont été aménagés pour l’occasion et les différents animaux ont été placés à la vue de tous. « L’idée est de leur montrer quand ils sont en vie. Mais si rien ne se passe et qu’on n’accélère pas sur les loups, on les ramènera, et ce sera peut-être moins joli», souffle le manager.