100 000 femmes sont victimes de violences conjugales en Haute-Garonne. Un fléau que le Département a décidé de s’attaquer de front.
Six. C’est le nombre de féminicides recensés en Haute-Garonne entre 2022 et 2023. Sur la même période, 100 000 femmes ont été victimes de violences physiques ou sexuelles au sein du couple dans le département, soit un sur six. Des données inquiétantes qui viennent d’être révélées l’Observatoire Départemental des Violences faites aux Femmes (ODVF).
Soutien aux femmes victimes de violences conjugales
Créée en 2021 et copilotée par le Département et la préfecture de la région Occitanie et Haute-Garonne, elle « vise à renforcer la prévention et à améliorer le parcours de guérison des victimes et de leurs enfants ». Et ce, à partir d’une collecte de données. “C’est un outil essentiel pour mieux comprendre et combattre collectivement ces violences, nous permettant d’ajuster nos réponses à cette réalité inacceptable”, a déclaré Pierre-André Durand, préfet de la région Occitanie et Haute-Garonne. Déjà, l’OVFF a mis en place « outils de détection et de soutien à la violence ce qui a permis de libérer la voix des victimes », a déclaré Sébastien Vincini, président du Département.
Parmi eux : le violentomètre, la roue du pouvoir et du contrôle et le cycle de la violence qui « permet d’identifier les comportements des agresseurs, et les victimes de prendre conscience des dynamiques à l’œuvre dans les violences conjugales », mais aussi des dispositifs tels que de bons taxis créés par l’OVDF qui assure le transport d’urgence des femmes victimes de violences conjugales en Haute-Garonne. Entre juillet 2023 et juin 2024, plus de 130 voyages ont été assurées pour leur permettre de rencontrer une assistante sociale, de déposer plainte ou d’accéder à l’unité médico-judiciaire.
En plus, 1 627 les femmes de plus de 15 ans ont été prises en charge pour violences conjugales, soit une augmentation de 11% par rapport à 2022. De même, 5 284 les femmes ont été accueillies en 2023 par neuf associations spécialisées, soit une augmentation de 13% par rapport à l’année précédente, et 3 000 par les Maisons des Solidarités qui assurent des missions d’accueil, d’évaluation et d’accompagnement des victimes et de leurs enfants. Et 288 les femmes ont été déplacées. Cela représente une augmentation de 13% par rapport à l’année précédente.