Quel est le lien entre le Salon du chocolat et le théâtre ? A priori aucun. A moins de suivre le parcours de la jeune Langrese Jen (Jennifer Bailly). Rencontre.
Mi-novembre, un début de week-end tout à fait normal pour Jennifer Bailly qui vient se ressourcer quelques jours à Langres, chez maman et papa. Normal, enfin pas tout à fait ! Car pour la jeune femme, le rythme des répétitions de la pièce qu’elle jouera dans la ville de Diderot au début du 1est et le 2 mars accélère.
Cependant, pendant une pause, elle revient à son riche voyage : « Née à Langres, c’est ici que j’ai fait toutes mes études, jusqu’au Bac, avant d’intégrer une école de commerce à Troyes. Titulaire d’une licence en gestion, j’ai effectué un stage de fin d’études à Paris, au Salon du Chocolat ».
Une organisation qu’elle a rejoint par la suite et au sein de laquelle elle a gravi tous les échelons, jusqu’à devenir l’actuel directeur ! Un effort titanesque pour organiser, à la porte de Versailles, un salon qui accueille près de cent mille visiteurs, comme ce fut le cas au début de ce mois. Une opportunité, pour le jeune Haut-Marnais, de trouver des connaissancescomme sur le stand du… chocolatier de Langres Maxime Henry !
Théâtre depuis le collège
Et puis, côté théâtre ? ” J’ai toujours été passionné par le théâtre. A tel point que durant mes années collège, puis lycée, j’ai toujours pris l’option et suivi les ateliers, entre autres ceux mis en place par le professeur de littérature Jean-Pierre Desenne. De plus, j’ai été nourri par la riche programmation locale. Une passion qui s’est poursuivie tout au long de mes études », souligne Jen.
Par un heureux concours de circonstances, à peine arrivée à Paris, elle rencontre Lilian Lloyd, sans savoir queune longue complicité théâtrale les unirait. D’ailleurs, la fluidité s’est tellement bien passée entre eux qu’il a proposé à Jen de rejoindre Amathéa, une compagnie amateur qui lui était proche.
Comme frère et sœur
Par ailleurs, très prolifique, Lilian Lloyd qui a près de 80 pièces d’auteur (dont certains sont interprétés par Virginie Lemoine), associe souvent Jennifer à ses projets. Une complicité qui a même conduit, il y a quelques années, Jenet Lilian à se produire pendant un mois au festival d’Avignon « juste en face de la caserne des pompiers, qui est la résidence des troupes champenoises », s’amuse la jeune femme.
Une complicité créative au service de la scène
Ainsi, au fil des années, une dizaine de collaborations ont vu le jour, dont le prochain verra le jour en avant-première à Langresdans quelques mois. ” Cette pièce sera en fait la dernière d’un triptyque imaginé par Lilian. Dans la première partie (Comme un père) il jouait mon père, dans la seconde (Joyeux anniversaire quand même !), nous étions presque amants et dans la suivante (Chambre pour deux), nous serons demi-frère et sœur », dit Jen.
Une œuvre qui prend forme progressivement au cours de la rrésidences presque mensuelles que les deux artistes performent en terre lingonienne. Cette pièce me tient particulièrement à cœur car elle représente un peu notre histoire. J’ai toujours considéré Jen comme la petite sœur que j’ai toujours voulu avoir. Il s’agit en fait d’une drôle de comédie poétique, sur fond de road trip imaginaire… » résume Lilian sans en dire évidemment plus !
Tout en précisant que le rôle de sa « petite sœur » est spécialement taillé sur mesure pour celle qu’il appelle affectueusement « le Joyau de Langres ». Cette pièce, qui regarde chaque spectateur droit dans les yeux, sans filtre, poursuivra par la suite un long voyage (comme ce fut le cas pour les deux premiers volets) après avoir ravi le public langrois.
Cependant, Jennifer Bailly espère que Lilian lui proposera d’autres rôles. D’autant plus qu’elle veut toujours et sûrement encore plus habilement alliez la douceur du chocolat… à celle du théâtre !
Bon à savoir Sa prochaine pièce De la place pour deux sera jouée le 1er mars à 20h30 et le 2 mars à 16h au Théâtre Michel Humbert.
