Même si nous élevons et connaissons bien les chiens, nous sommes parfois impuissants face à la force de leur instinct. Vendredi 29 novembre, en fin d’après-midi, Marie Lagüe se promenait dans les bois, à Saint-Antoine-de-Ficalba, avec Oguste, un de ses mini bull terriers. Normalement une promenade tranquille, mais une de ses amies, Marlène Laurent, raconte la suite d’une histoire qui aurait pu être dramatique pour le chien.
Ces terriers sont nombreux et constituent de véritables labyrinthes. »
« Un cerf est soudainement apparu de la forêt et le chien s’est mis à le suivre, puis il a repéré l’entrée d’un terrier de blaireau et il s’est aventuré dedans », explique Marlène Laurent. Ces terriers sont nombreux et constituent de véritables labyrinthes. Ils sont creusés dans la pierre, et leurs galeries peuvent être très longues, des tunnels où les chiens ne peuvent pas reculer ni se retourner pour faire demi-tour… »
Le chien n’aboie pas, mais son propriétaire parvient à repérer le terrier et entend Oguste respirer, non loin de l’entrée. Mais le chien est inaccessible. Un incident similaire s’était déjà produit en 2018 à Marie Lagüe, avec un autre taureau, et elle avait décidé d’appeler les pompiers. Mais ceux-ci, qui ont bougé, ne sont pas équipés pour éventrer un tel terrier, qui puisse résister au marteau-piqueur. Nous cherchons une solution, alors que le temps passe et qu’il fait désormais nuit.
Solidarité en réseau
En 2018, Marlène Laurent a lancé un appel à l’aide sur les réseaux sociaux, et des spéléologues sont intervenus, dont Vincent Bidaud, qui habite également à Saint-Antoine-de-Ficalba. Dès samedi matin, il s’est rendu sur place, mais son appareil photo étant trop large pour explorer les galeries, il n’a pas pu agir efficacement. « J’ai donc lancé un appel sur Facebook et la solidarité a été immense », explique Marlène Laurent. Mon post a été partagé de nombreuses fois, et quelqu’un m’a proposé de rejoindre les grottes de Fontirou… Une charmante dame m’a répondu et a appelé un spéléologue, venu avec un démineur. »
Ils devront utiliser trois fois de la dynamite pour élargir la galerie du terrier, seule solution pour briser la pierre. Mais eux aussi n’ont pas pu atteindre le chien, qu’on entendait encore respirer, et à la tombée de la nuit, ils ont dû partir. Marie Lagüe et ses amies logent à proximité du terrier, éclairé grâce à un générateur prêté par un voisin. La persévérance finit par payer : l’une des personnes présentes, grande et mince, parvient enfin à ramper jusqu’à Oguste et peut l’attraper pour le ramener à l’air libre. Il était alors 20 heures samedi soir.
“Nous sommes désormais rassurés, mais nous avions très, très peur”, a expliqué Marie Lagüe dimanche matin. Oguste dort beaucoup et je vais l’emmener chez le vétérinaire lundi, car il doit subir les contrecoups de cette aventure, dont trois explosions, ce qui n’est pas anodin pour ses oreilles, mais heureusement ceux qui nous ont aidé ont su s’en servir. ces explosifs. La prochaine fois que nous irons nous promener sur ce terrain, Oguste sera ligoté», assure le propriétaire, soulagé.