En raison d’une récente hospitalisation pour un problème de santé, un Douarneniste de 30 ans n’a pas pu assister à son procès devant le tribunal correctionnel de Quimper, mardi 2 juillet. Son avocate, Anne Guillerme, était présente à l’audience pour représenter son client jugé pour violences aggravées.
C’est le 6 avril, un peu avant 23 heures, que des habitants de Douarnenez ont appelé la police pour un « voisin qui semait la terreur dans l’immeuble ». Ivre, avec un taux d’alcoolémie supérieur à 0,86 g/l au moment de son interpellation, il s’en était violemment pris à un couple de voisins, les frappant à coups de poing et de bâton.
L’abolition du discernement retenu
Les victimes se sont vu prescrire quatre et cinq jours d’incapacité temporaire de travail en raison de nombreuses contusions, de dermabrasions et d’une dent cassée. La raison de cette violente altercation ? Une histoire de musique trop forte, selon le prévenu. Lors de ses auditions devant la police, le trentenaire, dont le casier judiciaire comporte trois mentions, a reconnu avoir porté plusieurs coups, affirmant avoir agi en état de légitime défense. « Je ne me laisse plus marcher dessus », a expliqué cet homme sous tutelle renforcée.
Selon l’expertise psychiatrique, qui a constaté une « abolition du discernement », le Douarneniste souffre d’une « maladie de type schizophrénique » et d’une « très forte addiction à l’alcool ».
Lors de ses réquisitions, le procureur de la République a requis l’admission du prévenu en soins psychiatriques. Il a été suivi mardi 2 juillet par le tribunal, qui a jugé le Douarneniste « pénalement irresponsable ». Il lui est également interdit d’entrer en contact avec les victimes pendant une durée de cinq ans.
