Patrice Geny, directeur de l’Office de tourisme de Strasbourg jusqu’en juin 2024, a été condamné à une amende de 1.500 euros par la Cour des comptes.
Cet article est en accès libre. Pour soutenir Rue89 Strasbourg, abonnez-vous.
Camille Balzinger
Publié le 3 juillet 2024 ·
Imprimé le 3 juillet 2024 à 06:10 ·
1 minute
Dans une décision rendue publique mardi 2 juillet, la Cour des comptes a condamné le directeur de l’Office de tourisme de Strasbourg à payer une amende de 1.500 euros pour avoir « engagé une dépense sans avoir l’autorisation ou sans avoir reçu délégation pour le faire ». Il s’agit de la peine la plus élevée pour ce délit prévue par le code des juridictions financières.
A l’encontre de Patrice Geny, en fonction de 1994 à juin 2024, la Cour a retenu comme circonstance aggravante « l’ancienneté et l’expérience du directeur, qui ne pouvait ignorer le niveau de délégation dont il bénéficiait en matière d’engagement de dépenses ».
Les dépenses excessives cernées
Dans son communiqué, la Cour des comptes évoque une dépense de 400.000 euros pour l’organisation d’un marché de Noël exporté à New York en 2019, une autre de 170.000 euros pour le dispositif « Strasbourg mon amour » en novembre 2019 (alors qu’elle ne pouvait engager que 30.000 euros) et des bons de commande d’un montant de 40.000 euros pour la commémoration de la Grande Guerre en novembre 2018.
En 2023, la Chambre régionale des comptes du Grand Est avait déjà adressé à l’Office de Tourisme de Strasbourg onze rappels juridiques et cinq recommandations concernant ses exercices entre 2016 et 2020. Elle estimait déjà que « le fonctionnement de ses organes [révélait] les échecs”.
Par ailleurs, l’institution financière a souligné que les dépenses pour « Strasbourg mon amour » ainsi que celles du marché de Noël organisé à New York étaient « affectées par des irrégularités » et que « leurs effets respectifs sur la fréquentation touristique [étaient] inexistant”.
Patrice Geny aurait quitté son poste à l’Office de Tourisme dans le cadre d’une « réorganisation » fin juin. Contactée, l’Eurométropole de Strasbourg assure être « engagée depuis plusieurs années dans une refonte de la gouvernance et de l’organisation de cette structure pour permettre un meilleur contrôle de son fonctionnement et une gouvernance plus collégiale ».
