pas d’interrogatoire de la police – .

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Ce mardi se déroulait le deuxième jour du procès en appel des six policiers lausannois accusés d’avoir causé la mort de Mike Ben Peter, un Nigérian de 39 ans, suite à une interpellation violente à Renens. Les six accusés ont été interrogés les uns après les autres et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils étaient sur la même longueur d’onde. L’un après l’autre, ils ont inlassablement donné les mêmes explications, en utilisant le plus souvent les mêmes mots.

Bref, hormis le premier intervenant, déjà aux prises avec Mike Ben Peter, tous disent avoir découvert une « situation incontrôlée », avec un ou plusieurs collègues « en difficulté ». Personne n’a pris les devants et tous ont agi à l’instinct. Selon eux, c’est avec beaucoup de difficulté que les six policiers sont parvenus à menotter Mike Ben Peter. Et, même retenu, il est resté « oppositionnel et très agité », une phrase répétée ad nauseam par les prévenus. Ces derniers n’auraient donc eu d’autre choix que de le maintenir en position couchée, ce qui aurait pu contribuer au décès, pour l’empêcher de « se blesser lui-même ou de blesser un collègue ».

Finalement, l’opposition et les cris de Mike Ben Peter auraient cessé « soudainement », sans aucun « signe avant-coureur ». Pour le reste, les policiers ne se souvenaient pas des détails ou ne voulaient pas répondre. Agacé par cette attitude, un juge a même demandé à l’un d’eux : « Qu’est-ce qui ne va pas ? Est-ce au-delà de vos capacités mentales de répondre à une question hypothétique ? »

Pourtant, le plus surprenant est que les policiers n’ont presque jamais mentionné le nom de la victime. Ils ont ainsi parlé d’un « individu » ou d’un « corps » et l’un des policiers a même utilisé le pronom « it » pour désigner Mike Ben Peter. Quant aux parties de son corps, un policier a également expliqué que « les jambes se débattaient », comme si elles avaient une volonté propre. Bon sang, lors du recueil des propos, les juges ont à chaque fois remplacé ces termes « policiers » par : M. Ben Peter.

La cocaïne est apparue on ne sait où

Parmi les zones d’ombre du récit policier, il y a notamment la question de la drogue. Alors que quelques instants auparavant, Mike Ben Peter hurlait à tue-tête, une boule de poudre blanche est apparue mystérieusement près de sa bouche alors qu’il perdait connaissance. Bien que physiquement sur lui, aucun des policiers ne sait d’où vient cette boule, mais ils supposent qu’elle était cachée dans sa bouche. Puis, un septième policier aurait appuyé sur les joues du Nigérian, ce qui aurait fait apparaître plusieurs « doigts » de cocaïne. Une fois de plus, aucun des six accusés n’a rien vu.

 
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