C’est officiel : le 19 novembre la loi « anti-Airbnb » qui a été adoptée le 7 novembre par le Parlement, a été promulguée. ” Une victoire historique » selon Jacques Baudrier, adjoint au maire de Paris. A travers différentes mesures prises, la mairie de Paris ambitionne de sanctionner au maximum location illégale de plus de 25 000 meublés de tourisme et lutter contre la 250 000 logements vacants à Paris.
Un nombre limité de jours de location plus d’un an
Si tu avais loué votre résidence principaleun business particulièrement lucratif, nous avons le regret de vous annoncer que cela ne sera plus possible. Si jusqu’à présent, les propriétaires pouvaient louer leur bien sur une plateforme touristique 120 jours par ance nombre a été abaissé à 90 jours. Une mesure qui entrera en vigueur à partir de 1 janvier 2025. Interrogé par Le Figaro ImmobilierMe Xavier Demeuzoy, avocat en droit immobilier soutient : « Les 120 jours ne sont pas sortis de nulle part parce que une résidence n’est plus principale à condition qu’il soit occupé pendant une durée maximale de quatre mois. » Le problème est que de nombreux propriétaires ont déjà atteint un quota de réservation supérieur à 90 jours ou ont déjà atteint les 120 jours pour 2025. L’expert craint un véritable « casse-tête juridique ».
Des réglementations et des sanctions fortes
Quels sont les risques si vous décidez de louer votre logement plus de 90 jours par an ? Une amende de 15 000 euros. Trois exceptions entrent encore en jeu. En cas de « obligation liée à l’activité professionnelle “, de ” raison de santé ” ou ” force majeure », il est autorisé à dépasser ces 90 jours.
D’autres nouvelles réglementations entrent en vigueur. Si avant, tous les copropriétaires a dû s’exprimer pour interdire les meublés de tourisme, seules désormais les voix des les deux tiers d’entre eux suffisent. Un enregistrement sur un téléservice national sera également nécessaire de prouver que le bien loué est la résidence principale du bailleur. Toute fausse déclaration entraînera une amende de 20 000 euros. BFM met en avant d’autres amendes prévues par la ville de Paris, notamment celle pour transformation illégale d’usage qui passeront de 50 000 à 100 000 euros ou encore ceux qui s’appliqueraient aux plateformes qui ne suppriment pas les publicités ne respectant pas les règles évoquées précédemment. En réponse à ces mesures, Airbnb a déclaré à l’AFP : « Nous ne nous attendons pas à ce que ce règlement proposé avoir un impact notable sur nos activités. »