Le leader kanak Christian Tein maintenu en détention à Mulhouse

Le leader kanak Christian Tein maintenu en détention à Mulhouse
Le leader kanak Christian Tein maintenu en détention à Mulhouse

Encore un appel manqué. Six mois et deux semaines après le début des violences en Nouvelle-Calédonie, l’indépendantiste Christian Tein, incarcéré à Mulhouse-Lutterbach (Haut-Rhin), restera détenu en , a décidé ce vendredi la cour d’appel de Nouméa après l’invalidation en Octobre de sa détention prononcée en première instance.

“Christian Tein est détenu en France métropolitaine”, a déclaré Pierre Ortet, l’un des avocats du militant indépendantiste, à l’issue de l’audience qui s’est tenue à huis clos.

Le 22 octobre, la Cour de cassation a invalidé la détention de Christian Tein, ordonnant que cette décision soit réexaminée par une cour d’appel. La Cour avait reconnu une « rupture de confidentialité » des échanges entre les avocats et leur client, des entretiens en visioconférence ayant pu être enregistrés. Un autre militant indépendantiste, Steve Unë, a bénéficié de la même décision.

Tous deux sont membres de l’Unité de coordination des actions de terrain (CCAT), organisation accusée par le gouvernement d’être à l’origine des émeutes qui ravagent la Nouvelle-Calédonie depuis mai, faisant 13 morts et des dégâts estimés à plus de deux milliards d’euros.

Accusé d’être l’une des têtes pensantes de ces violences, après la tentative de réforme du corps électoral calédonien, Christian Tein est mis en examen de sept chefs d’accusation, notamment complicité de tentative de meurtre, vol en bande organisée avec arme, participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un crime.

Arrêté le 19 juin, « Bichou », son surnom, a été placé en détention provisoire et immédiatement transféré en France le 23 juin avec six autres militants, à bord d’un avion spécialement affrété. Le procureur de la République de Nouméa a souhaité poursuivre les investigations « dans le calme ». Christian Tein a toujours nié avoir appelé à la violence.

Preuve que les militants ne l’ont pas oublié : en août dernier, celui qui se considère comme un prisonnier politique a été nommé chef du Front de libération nationale kanak et socialiste, le FLNKS.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV la Commission nationale du débat public contactée pour un projet d’usine de conversion de nickel et de cobalt près de Bordeaux
NEXT surf, vélo et biscottes au beurre salé au camping municipal du Porge Océan