En 2023, on estime que 3 650 personnes auront été infectées par le VIH en France, selon les chiffres de Santé publique France.
Ce nombre est stable depuis 2021, après une longue période de baisse, précisent les autorités, qui soulignent l’importance du dépistage.
A l’approche de la Journée mondiale de lutte contre le sida, ce dimanche 1er décembre, Santé publique France lance une campagne d’information et de prévention auprès du grand public jusqu’au 15 décembre pour souligner l’importance du dépistage du VIH (le virus qui cause le sida) et des infections sexuellement transmissibles (IST). ). Car même si le nombre de personnes infectées en France (3 650 en 2023) reste stable depuis 2021, 5 500 personnes ont découvert leur séropositivité en 2023, ce qui représente une légère augmentation par rapport aux années précédentes.
Plus de 10 000 personnes vivent avec le VIH sans le savoir
La moitié de ces personnes ont été infectées il y a plus de deux ans. « La séropositivité touche particulièrement les personnes nées à l’étranger ; parmi eux, les femmes infectées lors de rapports hétérosexuels et les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH). Parmi les personnes nées à l’étranger ayant découvert leur séropositivité en France en 2023, on estime que 42 % auront été contaminées sur le territoire national. selon Santé Publique France. Plus précisément, parmi les personnes ayant découvert leur séropositivité en 2023, 55 % sont des personnes hétérosexuelles, 40 % sont des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, 3 % des personnes transgenres, 1 % des toxicomanes et moins de 1 % des enfants.
Le nombre de personnes vivant avec le VIH sans avoir été diagnostiquées est estimé à 10 756. Cependant, malgré un nombre croissant de dépistages depuis plusieurs années, atteignant son plus haut niveau en 2023 avec près de 7,5 millions de sérologies réalisées, 43 % des infections au VIH ont été découvertes à un stade tardif de l’infection. “Or, un diagnostic précoce permet de recourir à des traitements antiviraux dont l’effet préventif permet de vivre en bonne santé, sans développer le SIDA et sans risquer de transmettre le virus”, insistent les autorités.
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Le dépistage du VIH et des infections bactériennes sexuellement transmissibles (IST) devrait augmenter en 2024, notamment grâce au développement du dépistage gratuit et sans ordonnance des IST. Depuis le 1er septembre, grâce à MonTestIST, il est possible d’accéder au dépistage sans ordonnance dans un laboratoire de biologie médicale de l’hépatite B, de la syphilis, de la gonorrhée et de la chlamydia. Ce dépistage est pris en charge à 100% pour les moins de 26 ans et à 60% pour les autres. Cette nouvelle offre renforce l’accessibilité au dépistage pour lutter contre la hausse de ces infections.
Enfin, si le dépistage reste l’un des piliers essentiels de la prévention du VIH et des autres IST, il complète d’autres mesures en faveur de la prévention combinée, notamment celle relative à l’accessibilité des préservatifs en pharmacie. Depuis le 1er janvier 2023, ceux-ci sont délivrés sans ordonnance et pris en charge à 100 % pour tous les jeunes de moins de 26 ans.