Les fans de la Grande Boucle devront attendre encore un an. Quelques semaines après le dévoilement du parcours du Tour de France 2025, les adeptes de la Loire et de l’Alti-Loire ont pu constater que la 112e édition ne passera ni par la Loire ni par la Haute-Loire. Pour la deuxième année consécutive.
En effet, il faut (déjà) remonter au 13 juillet 2023 pour voir une étape passer par la Loire (Roanne, à l’époque). Et le 16 juillet 2022 pour la Haute-Loire, lors d’une étape reliant Saint-Etienne à Mende.
300 villes candidates chaque année
Comment se fait-il qu’une ville comme Saint-Etienne, théâtre de 49 départs et arrivées depuis 1903 – plus qu’une ville comme Lyon (35) – ne soit plus présente sur les itinéraires du Tour depuis maintenant trois ans ? « Nous avons 300 villes candidates chaque année. Nous aimons aller dans toutes les régions. Il arrive que, parfois, on ne va pas quelque part pendant vingt ans, explique Pierre-Yves Thouault, directeur adjoint d’Amaury Sport Organisation (ASO). Nous avons des critères à respecter : le Tour doit parcourir 3 500 km, avec deux jours de repos, la ville de départ doit être un espace convivial d’une superficie assez importante, la ville d’arrivée doit être, un espace sportif, au centre de la ville. faire vivre le public… Ce n’est pas toujours évident. »
La Métropole stéphanoise a encore besoin de volontaires. Selon nos informations, cette dernière assure ne pas s’être déclarée candidate pour accueillir une étape de la Grande Boucle l’été prochain. De quoi mettre rapidement fin à toute discussion.
Pour accueillir un départ d’étape, la Ville doit verser 100 000 € au groupe Amaury Sport Organisation. Pour une arrivée ? 140 000 €.
Si Gaël Perdriau rêvait de faire de Saint-Etienne un grand départ du Tour de France, idéalement pour 2025 en l’absence d’événement sportif dans la ville, son récent désistement ne lui permet plus de postuler pour la Métropole. « Je suis très ami avec Christian Prud’homme. C’est peut-être pour cela qu’il n’y a jamais eu autant d’étapes du Tour de France depuis que je suis président de la Métropole, confiait le maire de Saint-Etienne lors d’un conseil municipal fin novembre. . Vous n’êtes pas censé savoir qu’un certain nombre de personnes voulaient que je me retire. Il faudra donc demander à quelqu’un d’autre que moi. »
Il faudra donc attendre encore un peu pour voir Saint-Etienne ouvrir le bal dans un Tour de France.
« Promouvoir le Tour au-delà des frontières »
Si elle rêvait d’un grand départ, la métropole stéphanoise doit aussi affronter la concurrence européenne. « Il y a aussi les pays voisins dont il faut tenir compte. L’Italie (pays de départ du Tour en 2024) est une terre de cyclisme. A Copenhague (départ du Tour en 2022), il y a plus de vélos que d’habitants. Cela permet aussi de promouvoir le Tour au-delà des frontières », ajoute le directeur adjoint d’Amaury Sport Organisation, qui ne nie pas privilégier les régions où le cyclisme est vraiment apprécié « comme la Normandie ou le Nord. »
Défini un an avant le départ – alors que l’organisation a débuté trois ans plus tôt – le parcours du Tour n’a cessé de décevoir. Ou des heureux, selon la région dans laquelle vous vous situez.
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