Les deux retraités, amis de longue date, ont comparu le 3 juin devant le tribunal judiciaire de Quimper. Ils étaient venus spécialement de Belgique pour défendre leur bonne foi et nier toute activité lucrative. Le 13 septembre 2023, les sexagénaires ont été interpellés près de l’étang du Loc’h-Lougar à Trégunc. Ils étaient déjà sous étroite surveillance des autorités depuis plusieurs jours, voire plusieurs semaines, à Trégunc, et près du pont de Moros à Concarneau, où ils aimaient venir pêcher à la nuit tombée.
Amendes
Le 13 septembre, huit cannes à pêche et un seau contenant l’équivalent de 6,5 kg d’anguilles, une espèce « en danger critique d’extinction », ont été saisis.
« Nous ne savions pas que c’était interdit », a expliqué l’un des prévenus au tribunal. Tous deux venaient depuis une dizaine d’années dans le Finistère trois ou quatre fois par an pour pêcher l’anguille. Lors d’une perquisition au camping municipal de Quimper, où ils séjournaient, 23 kg d’anguilles conditionnées en sacs ont également été retrouvés dans un congélateur. Le procureur de la République a estimé que les deux Belges pouvaient pêcher illégalement jusqu’à 200 kg d’anguilles par an. L’anguille pouvait se vendre entre 30 et 50 euros le kilo.
Au final, le tribunal les a condamnés à une amende de 4.100 euros chacun. Ils devront également verser 2.400 euros à l’association environnementale Robin des Bois pour préjudice moral et écologique.
