Des experts proposent des pistes de réflexion pour une gestion durable des sols – .

Des experts proposent des pistes de réflexion pour une gestion durable des sols – .
Des experts proposent des pistes de réflexion pour une gestion durable des sols – .

Lundi 1er juillet 2024 à 17h06

Agadir – Des experts en questions environnementales, réunis lundi à Agadir, ont proposé des pistes de réflexion pour une gestion durable des sols, des écosystèmes et de la biodiversité dans le contexte du changement climatique.

Participant à une conférence internationale, organisée par l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) et l’Agence nationale de développement des zones oasiennes et de l’arganier (ANDZOA) sous le thème « Enracinés dans la résilience : à la découverte de l’importance des sols dans le développement durable », ces experts ont exploré les voies et stratégies à mettre en œuvre pour lutter contre la désertification et améliorer la résilience des sols à la sécheresse et aux inondations.

Dans ce sens, les intervenants ont souligné le lien entre les sols, la biodiversité, la gestion du paysage et de l’eau, soulignant l’étroite corrélation entre la préservation des sols et le développement durable.

Pour Rachid Moussadek, chercheur émérite à l’Institut national de la recherche agronomique (INRA), préserver des sols sains permet de répondre et de remédier aux défis liés au changement climatique.

« Pour répondre aux défis auxquels la région MENA est confrontée, tels que le changement climatique, des solutions sont désormais disponibles pour promouvoir la santé des sols », a-t-il expliqué dans une présentation intitulée « La santé des sols face au changement climatique mondial – Défis et opportunités », proposant des solutions sur mesure en termes d’augmentation de la matière organique, de préservation des eaux souterraines et d’amélioration de la biodiversité.

M. Moussadek, également chercheur au Centre international de recherche agronomique dans les zones arides (ICARDA), a, à ce propos, mis l’accent sur certaines pratiques agroécologiques qu’il convient de promouvoir et de partager, mettant en avant « le programme visant à promouvoir l’agriculture de conservation sur un million d’hectares, en plus d’autres projets dédiés aux zones oasiennes pour faire face au changement climatique au Maroc ».

L’expert marocain a passé en revue, à cet égard, les initiatives entreprises par le Maroc en faveur du continent africain dans ce domaine, citant l’initiative pour l’Adaptation de l’Agriculture Africaine (AAA) aux changements climatiques, ainsi que la carte de fertilité des sols qui a été mise en place par le ministère de l’Agriculture, le groupe OCP et l’INRA, et qui a été partagée avec une vingtaine de pays africains dans le cadre de la coopération Sud-Sud prônée par SM le Roi Mohammed VI.

Ces initiatives, a-t-il poursuivi, sont à même de renforcer la résilience des pays africains aux aléas climatiques et d’échanger les bonnes pratiques en matière de gestion des sols.

Abondant dans le même sens, Liette Vasseur, Chaire UNESCO sur la durabilité des communautés (Université Brock, Canada), a affirmé que la protection des sols passe nécessairement par la sensibilisation et l’éducation, mais aussi par la promotion de la recherche, soulignant l’importance d’impliquer davantage les communautés locales et de les sensibiliser à la question de la gestion de leurs sols.

Mme Vasseur a souligné que les enjeux en Afrique sont importants, notamment en termes de réduction des précipitations et de son impact sur la santé des sols et la couverture végétale, qui joue un rôle important dans la lutte contre l’érosion.

De son côté, Helena Freitas, professeure de biodiversité et d’écologie à l’Université de Coimbra au Portugal, a souligné l’importance d’assurer la santé des sols et de prévenir leur dégradation, afin de préserver les écosystèmes vivants.

Mme Freitas, qui est également titulaire de la Chaire UNESCO sur la biodiversité, a appelé à « une initiative aussi forte que possible » en matière de préservation et de réhabilitation des sols « parce que le monde en a besoin ». « Nous avons besoin des sols pour avoir des écosystèmes productifs et vivants, et pour éviter les pertes d’eau, en particulier dans les pays confrontés à la sécheresse », a-t-elle poursuivi.

De son côté, Natalia Rodriguez Eugenio, responsable des terres et des eaux à l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), a déclaré qu’il existe différentes manières de protéger les sols, notamment en sensibilisant l’ensemble de la société, des enfants aux agriculteurs et aux décideurs politiques, à l’importance des sols.

Une fois ces connaissances et cette compréhension acquises, il faut agir pour protéger les sols à travers des pratiques agricoles qui ne les dégradent pas et à travers une législation qui encourage ces bonnes pratiques, a-t-elle souligné, soulignant la nécessité de promouvoir la consommation de produits issus de méthodes de production durables.

La protection des sols doit être une action globale et holistique de toutes les parties prenantes, a-t-elle ajouté.

 
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