Au Festival d’Avignon, vertige de la bascule – Libération

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Billet

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Festival d’Avignon 2014dossier

À la fois bulle de divertissement et miroir du monde, l’événement théâtral ne peut être détaché du moment politique singulier qui secoue la France. Pour les réalisateurs comme pour les critiques, le dépassement de soi est essentiel.

Le “bascule”, Thomas Legrand nous avait prévenus dans son éditorial du dimanche 30 juin. Le « point de bascule » qu’il qualifie de perspective dramatique ; pourtant si l’on bascule, voilà un beau mot, un mot de théâtre. On y pense en ce premier jour de juillet, alors qu’on file droit vers le Sud, alors qu’on file droit vers, sinon la catastrophe, du moins l’inconnu, et vers un Festival d’Avignon qui constitue à la fois un dedans et un dehors de ce qui agite le pays – à la fois une enceinte de divertissement, et un centre névralgique de tensions. Le Festival comme un lieu compliqué, qui depuis sa fondation se prétend caisse de résonance, et qui, en même temps, reste à bien des égards un lieu coupé du monde.

Dans ce lieu exemplairement fracturé, comment penser ce qui se passe ? Comment sortir de cet autre glissement qui occupe les élites artistiques et intellectuelles ces derniers jours – entre la triste option du repli stratégique (défendue par exemple par Ariane Mnouchkine), et l’option enthousiaste mais peut-être vaine du combat engagé (revendiquée par le directeur du Festival, Tiago Rodrigues, qui a fait l’éloge de la démarche de l’artiste).

 
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