C’est un lieu historique, profondément ancré dans l’histoire récente de Citroën : Le Conservatoire Citroën d’Aulnay-sous-Boisouvert en 2001.
Un lieu mythique chargé d’histoire
Comme le Musée de l’Aventure Peugeot situé à Sochaux (25), il fut l’un des rares Musées automobiles français être exploité directement par un constructeur automobile, Renault n’ayant pas de local similaire. Si l’on parle au passé composé, c’est parce que le 30 juin dernier, les portes du Conservatoire Citroën étaient définitivement fermées au public.
Le bâtiment, bientôt raséva être transformé en data center. En effet, après avoir vendu successivement son showroom parisien des Champs-Elysées, le C_42, puis plus récemment son centre d’essais historique de La Ferté-Vidame, qui a accueilli le centenaire de la marque en 2019, Citroën tire un trait sur un autre lieu chargé d’histoire, son conservatoire, situé sur l’ancienne usine d’Aulnay-Sous-Bois, au nord de Paris.
D’ailleurs, cette même usine d’Aulnay-sous-Bois a été fermée en 2014 alors que la marque connaissait de grandes difficultés financières. Le terrain ayant été vendu, le nouvel acquéreur souhaite que le 270 voitures, bus, camions et même tracteurs et hélicoptèresmais aussi les milliers d’objets dont le bureau du fondateur, des maquettes, des miniatures, des panneaux publicitaires, ont quitté les lieux pour le 31 août prochain.
700 véhicules à relocaliser
Tous rejoindront les autres véhicules de la collection officielle de la marque, plus de 700 au total, dans divers entrepôts, où ils seront stockés en attendant des jours meilleurs. Selon l’association Aventure Peugeot-Citroën-DS qui gère ce patrimoine, l’objectif est de trouver un nouvel emplacement adapté pour les rendre visibles dans de meilleures conditions.
Plus tout cela devrait prendre 3 ou 4 ans, puisqu’à l’heure actuelle, l’emplacement de ce futur musée n’est toujours pas défini. On peut donc se poser la question de la réalisation d’un projet d’une telle envergure, à l’heure où Tavares coupe tous les budgets qui ne rapportent pas assez et immédiatement.
Ainsi, selon le quotidien l’Est Républicain, Stellantis aurait réduit de moitié sa dotation à l’association depuis 2016, l’obligeant à vendre des bijoux de famille pour équilibrer son budget annuel. Dans ce contexte, difficile d’être optimiste quant à la concrétisation de ce futur musée.
A ce rythme-là, les musées prestigieux et les collections automobiles permanentes seront bientôt une exception allemande ou italienne…
