Pour le doublement de la N4, l’affaire est entendue

Lundi 25 novembre, l’intercommunalité a validé la convention de financement pour l’aménagement de 2×2 voies sur la route nationale 4 (N4). Il n’y a désormais plus d’obstacles à surmonter.

Cela ressemble à la fin d’un serpent de mer. La fin de « 20 ans de mépris »dirait Quentin Brière. Lundi soir, au conseil urbain, les élus ont voté la convention de financement de l’aménagement du 2×2 voies sur la route nationale 4. A l’issue des débats, le maire de Saint-Dizier et président de la communauté d’agglomération du Grand Saint-Dizier, Der et Vallées ont accueilli un « victoire pour le monde économique et pour le désenclavement du territoire ».

Deux phases successives

Prévu dès sa phase de conception en 1995, le doublement de la N4 n’a jamais été réalisé. En janvier 2024, Quentin Brière révélait que le projet avait finalement été inscrit dans le Contrat de plan État-Région (CPER) pour la période 2023-2027. Il est donc prévu que le développement se déroule en deux phases : d’abord la partie ouest, puis la partie est.

La première phase est déjà bien avancée puisque les études d’élargissement (de l’extrémité ouest de la déviation jusqu’au viaduc au-dessus de la RD 384) sont terminées et les travaux peuvent débuter. A l’Est, rien de nouveau, des études approfondies restent à réaliser. Quentin Brière annonce cependant que le doublement du viaduc vers l’échangeur d’Ancerville, “sera construit à l’extérieur du viaduc de Marnaval”doubler un viaduc étant un travail disproportionné.

Le projet est financé

Le président de la communauté d’agglomération a précisé les conditions de financement de ce projet « pour lequel (il) s’engage personnellement, avec une grande vigueur ». En janvier 2024, pour rappel, on parlait d’une enveloppe de 14 millions d’euros, dont 6 millions d’euros pour l’État et 4 millions d’euros pour la Région Grand Est. La communauté urbaine et la Ville de Saint-Dizier ont investi chacune 250 000 €. Sur les 14 millions, il en restait encore 3,5 millions à retrouver.

Lundi soir, on a appris que le montant total des travaux et études restant à réaliser s’élève en réalité à 16 M€, donc 5,5 M€ à couvrir. Cependant, le financement a été trouvé. L’État a finalement proposé une contribution de 8 millions d’euros, soit deux millions supplémentaires, et le Groupement d’intérêt public (GIP) de la Haute-Marne a ajouté 3 millions d’euros. Finalement, le Conseil départemental a été invité à payer les 500 000 € restants.

« J’espère voir des travaux terminés de mon vivant ! » »

Jean-Luc Bouzon
Opposition municipal councilor in Saint-Dizier

Le programme de modernisation de la route nationale 4 à 2×2 voies est toujours en cours. « J’espère voir ce travail achevé de mon vivant ! » »ironise Jean-Luc Bouzon. Le conseiller municipal d’opposition de Saint-Dizier, bien que favorable au projet, fait part de son inquiétude quant aux nuisances sonores : « Les habitants réclament un système de réduction du bruit. L’abandon du fret ferroviaire par la SNCF conduit les camions à emprunter la route ; il ne faut pas pénaliser les riverains, dont certains se trouvent déjà à proximité de la base aérienne 113.» Cet axe voit passer 20 000 véhicules par jour, dont 8 000 poids lourds, Quentin Brière en est conscient. Le président de la communauté urbaine rassure : « L’article 2 de la convention prévoit la pose de protections acoustiques, elle a été votée et financée ». L’affaire est entendue.

Ervan Couderc

[email protected]

  • Quentin Brière expressed his satisfaction.
 
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