l’essentiel
A l’USJFC depuis 2019, le gardien de 24 ans est l’un des plus âgés. Il annonce la couleur et se souvient des années passées au club.
A l’aube de ce qui s’annonce comme le plus grand match de l’histoire de l’Union Saint-Jean, c’est un jeune homme de 24 ans qui plante le décor ! Fawzi Rabyi, gardien et pilier de l’équipe de Greg Sorroche, dont il porte le brassard, ne veut pas s’inquiéter avant d’accueillir les professionnels du FC Versailles : « Je l’aborde comme un match de football. C’est historique pour le club et pour moi, ça va être un grand événement, mais ça reste un match de football comme d’habitude.
Sans pression particulière, celui qui est aussi éducateur au club, revient avec pudeur sur le parcours du club : « Pour l’instant, nous avons fait le travail, le minimum en battant les équipes à notre portée. Maintenant, il va falloir faire le « exploit ».
Il est pourtant bien conscient que cette qualification en 8e tour est historique. « Je ne me rends pas compte de l’impact, mais je vois beaucoup de parents et de jeunes du club qui sont super excités, super heureux. On sent que ce qu’on fait touche les gens donc c’est sympa », explique-t-il. Passé par les centres de formation du Pau FC et du TFC, il espère également que la série de 12 victoires sur laquelle surf le club se poursuivra, lui qui « vit la meilleure période de sa jeune carrière ».
S’appuyer sur le passé
Car tout n’a pas toujours été simple pour le gardien et son club. Arrivé en 2019, il se souvient d’abord de ce 7e tour perdu contre Bayonne lors de sa première année. « On l’a abordé en petit joueur, puisque nous étions en R1 et eux en N3. La dynamique n’était pas bonne à ce moment-là et nous avons déjoué en subissant le match. Je suis sorti de ce match avec le regret qu’on n’ait pas joué notre carte”, rembobine-t-il. Ensuite, il se souvient des deux dernières années, compliquées… « On était dans une spirale hyper négative, avec deux saisons catastrophiques aussi bien sur qu’en dehors du terrain, donc repartir comme ça, c’est agréable. Clairement, c’est une renaissance», assure-t-il. Un renouveau et une dynamique qui pourraient faire vaciller Versailles dans un stade Georges Beyney qui sera plein.
Capitaine extravagant qui parle beaucoup sur le terrain, Fawzi Rabyi est aussi le lien entre les plus jeunes et les plus vieux de l’effectif : le relais idéal. Enthousiasmé, il laisse entendre que ses coéquipiers le seront aussi : « Si quelqu’un n’est pas prêt pour ce genre de match, je ne comprends pas comment il peut aimer le football. Il faut être prêt et déterminé à donner le meilleur de soi-même. Et on parie qu’ils sont tous prêts à le suivre.