Hayden Wilde, au nom de ses frères de Bordeaux – .

«Je dédie ma victoire à mes deux frères, c’est leur anniversaire aujourd’hui. Hayden Wilde arborait un large sourire à l’arrivée du triathlon de Bordeaux. Il ne pouvait trouver meilleur jour pour gagner que ce samedi 29 juin, jour de fête pour ses frères, curieusement nés le même jour, à deux ans d’intervalle ! “L’un a 28 ans, l’autre 30 ans”, a-t-il déclaré. “C’est bon pour le moral de gagner aujourd’hui.”

Le Néo-Zélandais, qui a perdu son père très tôt, est très attaché à ses deux aînés qui l’ont soutenu et aidé à se forger un caractère tout au long de ses jeunes années. Ce Kiwi, ancien jardinier, a du caractère, lui qui à force de travail est devenu l’un des meilleurs triathlètes du monde. Médaillé de bronze à Tokyo, il apparaît pour beaucoup comme le grand favori des Jeux Olympiques de Paris et son succès en Gironde, son deuxième après celui de l’an dernier, a été une bonne répétition.

La manière dont il a géré sa performance au parc des expositions, un jour où il n’était pas au meilleur de sa forme, en dit long sur ses ressources mentales et physiques. « Je n’ai pas eu de grandes sensations, raconte-t-il. « Je ne m’entraîne pas pour les triathlons sprint, seulement pour les longues distances. De plus, je suis en camp d’entraînement en Andorre. Ce n’était pas facile de courir au niveau de la mer. Mais je suis satisfait d’avoir une course dans les jambes.

Satisfait, il peut être, d’avoir amélioré, à 49’51”, son temps de l’année dernière (50’34”). Comme souvent, le Néo-Zélandais a fait la différence en courant. Il n’a pas pris un bon départ, sortant de l’eau en 38^e position, 36 secondes derrière le meilleur nageur, Léo Ouabdeslam. Beaucoup pour seulement 750 mètres mais la natation n’a jamais été son point fort.

Il revient pourtant rapidement à l’avant sur le 20 km cycle, plantant même quelques banderilles en tête. Auteur d’une transition supersonique, il s’élance en tête, loin devant les Messins Hueber-Moosbrugger et Gem. Personne ne le revoit. Il mène ainsi l’équipe de Liévin vers une nouvelle victoire. A Paris, les distances seront doublées (1,5/40/20 km), donc pas question de perdre du temps. « Je retourne en Andorre pour m’entraîner », conclut-il.

Les Girondins n’y sont pas parvenus

Chez les femmes, la sélection olympique française Léonie Périault (Issy) a longtemps été la gagnante. Mais l’Allemande Laura Lindemann (Gray), prise dans un fauteuil, lui a laissé compagnie dans les derniers centaines de mètres de la course à pied. Pas de quoi entamer son moral. « Je suis contente de ma natation et de mon cyclisme, même si je n’ai pas eu de sensations exceptionnelles en course à pied. Mais l’objectif est dans un mois », a déclaré la tricolore.

En D2, les Girondins, qui visent une montée en D1, ont vaillamment joué leurs occasions. L’Australien Jack Crome a surclassé tout le monde en natation. Malade, il a cédé sur le vélo. Robin Dupuy a pris le relais, terminant cette partie en tête. Ses jambes lui faisaient mal pendant la course. « Les deux premiers kilomètres ont été un peu durs », a-t-il déclaré. Le Marseillais Johan Besse s’est imposé pour remporter la victoire devant Elie Combat (Saint-Nazaire), tandis que Rémi Delagarde a pris la 3e place.^et place au sprint, pour offrir la victoire par équipe à La Rochelle.

Classements

D1H 1. H. Wilde (Liévin) 49’51” ; 2. M. Hueber-Moosbrugger (Metz) 49’59” ; 3. A. Gem (Metz) 50’00” ; 4. R. Batista (Valence) 50’02”; 5. I. Dupuy (Ste-Geneviève) 50’11”…
D2F 1. L. Lindemann (Gris) 54’37” ; 2. L. Périault (Issy) 54’41” ; 3. C. Denizot (Poissy) 4. S.Daudet (Issy) 55’25”…
D2H 1. J. Besse (Marseille) 51’34” ; 2.E. Combat (St-Nazaire) 51’53” ; 3. R. Delagarde (La Rochelle) 51’59”…
D2F 1. K. Hoffer Mattsson (St-Nazaire) 59’04”; 2. F. Cornet (La Grande Motte) 59’07”; 3. C. Lelièvre (Valais) 59’10”…