A Arles, photos d’un Allemand en Provence – .

A Arles, photos d’un Allemand en Provence – .
A Arles, photos d’un Allemand en Provence – .

“Notre soleil est mort”, a déclaré l’association des parents d’élèves il y a deux semaines. Fondateur de Jazz sous les étoiles aux côtés de son épouse Josette, Henri Bonifay est décédé il y a deux semaines. Un homme passionné dont l’éclat portera le 6e édition de son bébé qui sera lancée lundi 1est Juillet au Château de Bouc-Bel-Air. Un édifice datant du 8ème sièclee siècle où flotteront l’esprit et les notes inspirées par le monstre sacré de la clarinette et du saxophone, Sidney Bechet (1897-1959), entre autres compositeurs Quand le soleil se couche au sud. Fils « meilleur disciple », en la personne du saxophoniste Olivier Franc, viendra faire la fête avec son quintette « Patrimoine créole » du musicien de la Nouvelle-Orléans.

Du gitan au celtique

Le lendemain, dans ces mêmes lieux, ce sera aux explorateurs du jazz manouche, Basilic swing, de montrer une autre facette de la note bleue, avant que le festival ne s’arrête mercredi au Hot brass jazz club d’Aix-en-Provence. Provence en compagnie de la chanteuse américaine Angie Wells. Dès le 4 juillet, Jazz sous les étoiles sera de retour sous le ciel de Bouc-Bel-Air, dans les jardins de l’Alberta. Ce parc somptueux verra d’abord s’épanouir le quintette du Caveau de la Huchette, emmené par l’incontournable vibraphoniste et batteur Dany Doriz, puis le groupe de rock celtique The Celtic social club. Vendredi soir, ce sera au tour du trio Thomas Dutronc – Stochelo Rosenberg – Rocky Gresset. Le festival se poursuivra et se terminera le 6 juillet avec la chanteuse China Moses et la saxophoniste Candy Dufler.

Pennsylvanie

Mais quel bon vent a-t-il pu souffler dans les voiles d’un photographe originaire du Bade-Wurtemberg, près de la Forêt-Noire, vers les régions sèches de Provence à la fin des années 1950 pour qu’il capture alors des scènes de boules ? Après avoir parcouru l’Europe et notamment réalisé un reportage en Camargue, édité et accompagné d’un texte de Jean Giono, Hans Silvester a décidé « pour acheter une ruine près de Gordes en 1959. Dans le hameau où elle se trouvait, des enfants jouaient à la pétanque. Très vite, je me suis rendu compte qu’il y avait des terrains et des compétitions partout : Apt, Roussillon… », se souvient cet octogénaire vivant toujours dans le Luberon. Ses photos donnent naissance à Aim Right : pétanque et jeu provençal à travers l’objectif de Hans Silvester. Une exposition visible dès lundi 1est De juillet au dimanche 29 septembre au Muséon Arlaten, dans le cadre des Rencontres d’Arles (voir encadré ci-contre). J’avais trouvé un petit système : J’ai pris des photos des quilleurs l’après-midi avant de développer les films le soir. Et le lendemain, je le leur ai donné. Ils m’ont même proposé du pastis “, plaisante encore aujourd’hui celui dont l’objectif était à la fois tourné vers la pétanque et vers les joueurs de fond jusqu’aux années 1980.

« Les bals sont à la fois un théâtre et un sport »

« Dans chaque village, dans chaque compétition, il y a toujours au moins une star. La pétanque, c’est à la fois du théâtre et du sport », observe encore avec ravissement le photographe allemand. Ses photos, prises dans des villages provençaux ainsi qu’à Marseille, recouvrent les murs de la chapelle du Museon Arlaten, parmi des objets et témoignages illustrant « Travail d’enquête-collecte ethnologique auprès des joueurs actuels de pétanque et de jeux provençaux », mais aussi son histoire. Un travail également mené par les équipes du musée arlésien. Un papet qui s’enfonce dans la garrigue, un autre qui lance la boule appuyée sur une canne, une femme qui a un chien et n’hésite pas à arracher un point sous le regard insistant et concentré d’une foule de boulistes marseillais, des longistes qui foncent tels des phénix pour fracasser la ferraille… une soixantaine de tirages argentiques modernes représentent littéralement un art de vivre, tant les yeux des joueurs comme des spectateurs semblent obsédés par le bouchon. La pétanque est un mélange de bonheur et de tradition », déclare Hans Sylvester. Souvent, cela crée aussi d’énormes tensions lorsqu’un point important est en jeu. C’est un jeu très sérieux, même entre enfants. Envoyer des ballons avec cette élégance vers le but est toujours difficile », raconte le photojournaliste germano-provençal.

 
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