Affrontements devant un lycée, un reportage accablant sur la prison et le département condamné

Affrontements devant un lycée, un reportage accablant sur la prison et le département condamné
Affrontements devant un lycée, un reportage accablant sur la prison et le département condamné

Dans la revue de presse de ce jeudi, Mayotte 1ère revient sur les affrontements de ce mercredi après-midi devant le lycée Kahani, sur des rapports accablants pour les lieux de privation de liberté à Mayotte et la condamnation du département pour homicide involontaire.

Un nouvel épisode de violences au lycée Kahani. Des étudiants ont été agressés alors qu’ils sortaient hier après-midi.

Près d’une vingtaine de jeunes les ont attaqués selon la gendarmerie. Cinq étudiants ont été légèrement blessés par des jets de pierres. Selon nos informations, un homme a également reçu un coup de machette lors de ces heurts. Trois personnes ont été interpellées, selon la police, elles ont été « formellement identifiées comme l’auteur des violences. » Ils étaient vêtus de combinaisons peintes en blanc, rappelant le début de la première opération Wuambushu. Les jeunes les portaient lors des lapidations à Tsoundzou.

Pour le personnel du lycée, c’est une confrontation de trop. La CGT Educ’action annonce une journée normée et une assemblée générale ce matin pour permettre aux personnels d’échanger. Le délégué syndical du lycée parle d’élèves traumatisés et d’agents en souffrance. L’établissement avait déjà été endeuillé par un drame il y a à peine deux mois. Un lycéen a été tué dans la nuit lors d’affrontements entre bandes rivales. Le syndicat se dit préoccupé par la multiplication des incidents de violence à l’approche des vacances scolaires. Ce petit matin lui donne raison, nous ont rapporté ce matin plusieurs auditeurs des cailloux sur les routes visant les bus scolaires, notamment à Majicavo-Dubaï. Toutes ces informations sont à retrouver sur le site de Mayotte la 1ère

Des rapports accablants pour les lieux de privation de liberté mahorais

Comme la prison, le commissariat ou encore le centre de rétention administrative. Le Journal de Mayotte revient ce matin sur les conclusions des missions organisées l’année dernière par le Contrôleur général des lieux de privation de liberté. Elle évoque des conditions « gravement préjudiciables aux droits fondamentaux et à la dignité des personnes incarcérées »

A la prison de Majicavo, le problème de la surpopulation est bien connu, mais le rapport pointe aussi le comportement du personnel : 23% d’inactivité, investissement insuffisant de certains cadres intermédiaires, mais les contrôleurs mentionnent aussi «des postures professionnelles inadaptées marquées par la xénophobie », visant des détenus étrangers mais aussi des gardiens non mahorais.

Un tiers des prisonniers dorment à même le sol. Accès aux soins et activités au compte-gouttes, sans oublier les coupures d’eau. Le journal de Mayotte énumère les manquements : quasiment pas de consultations psychiatriques, pas d’intervention d’avocats ni de présence du délégué du Défenseur des droits ou d’une association spécialisée dans les droits des étrangers. Les détenus affirment ne pas obtenir de réponse lorsqu’ils sonnent à l’interphone la nuit, notamment pour violences et problèmes de santé.

Du côté de la maison d’arrêt administrative, le constat est le même que celui du défenseur des droits : Les mesures d’éloignement sont mises en œuvre “sans vérification des situations personnelles« . Les enfants sont arbitrairement attachés à des adultes pour les accompagner aux Comores. Cette pratique a valu à la une condamnation en 2022 par la Cour européenne des droits de l’homme. Plus de précisions dans le journal de Mayotte, qui revient également sur le reportage concernant les conditions d’accueil au CHM, jugées indignes par le Contrôleur général des lieux de privation de liberté.

Le Département condamné pour la mort d’un travailleur à Cavani

50 000 euros d’amende pour homicide involontaire, c’est le jugement rendu mardi et rapporté par Flash Info. L’affaire date de 2014, lorsqu’un électricien d’une société de services est décédé après un accident au gymnase Cavani. Il changeait l’éclairage avec un collègue avant un match de basket, lorsque la structure roulante sur laquelle ils se trouvaient s’est effondrée après avoir heurté une poutre.

Lors de l’audience d’il y a un mois, plusieurs manquements à la sécurité avaient été soulignés, comme l’absence de stabilisateur sur la structure. Lors de l’audience, Maître Mansour Kamardine a défendu le Département, expliquant que ce drame avait été « un signal d’alarme » pour la jeune communauté. Une explication qui n’a pas convaincu les juges, qui ont suivi les réquisitions du parquet.

Faire de l’accès à l’eau et à l’assainissement un droit humain.

Des élus de tous bords politiques ont déposé hier un projet de loi visant à inscrire le droit à l’eau dans la charte de l’environnement, présente dans la Constitution. Les promoteurs du texte espèrent le faire examiner avant la Journée mondiale de l’eau, qui aura lieu le 22 mars 2025.

Le texte comprend un seul article, rédigé comme suit : « Le droit à l’eau potable et à l’assainissement est un droit humain, essentiel à la pleine jouissance de la vie et à l’exercice de tous les droits humains. »

Dans l’exposé des motifs, il est souligné que 178 États dans le monde ont déjà reconnu le droit à l’eau comme un droit fondamental, alors qu’en France près de 500 000 personnes n’ont pas accès à « une eau potable gérée « en toute sécurité ». Le rapporteur du texte, le député LFI Gabriel Amard a également évoqué outre-mer : les factures élevées en Guadeloupe, en Guyane où une partie de la population n’a pas accès à l’eau ou encore à La Réunion, où un habitant sur deux n’a pas accès à l’eau potable. , à certaines périodes de l’année. On pourrait ajouter à cette liste, Mayotte, où les châteaux d’eau perdurent depuis un an.

Tous les groupes étaient invités à adhérer à ce texte transpartisan, à l’exception du RN. «Quand on est guidé par une logique unique qui est utilitaire et non humaniste, eh bien ça ne peut pas correspondre à l’approche qui est la nôtre aujourd’hui», a notamment expliqué le député Modem du Haut-Rhin Hubert Ott.

Une convention pour former les acteurs du tourisme

Il a été signé hier au centre Happy Divers de Mliha. Un partenariat notamment entre la préfecture, le département et l’agence Akto. Il est financé à hauteur de 570 000 euros pour accompagner la montée en compétence du secteur. “Nous ne visons pas un tourisme de masse, mais un tourisme sélectif, destiné aux visiteurs souhaitant découvrir notre île et y revenir.c’est l’ambition annoncée dans Flash Info par le préfet, François-Xavier Bieuville. Des informations sont également disponibles dans le Journal de Mayotte.

 
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