En France, une marche silencieuse a été organisée ce samedi après-midi à Nanterre, à la mémoire de Nahel, un jeune homme de 17 ans tué par un policier en juin 2023, après avoir refusé d’obtempérer. Devenue un symbole des violences policières, la tragédie avait provoqué depuis plusieurs nuits des soulèvements dans les quartiers populaires du pays. Un an plus tard, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées autour de la mère de Nahel et de ses amis pour un hommage.
« La douleur que j’ai en moi est insupportable, je ne peux même pas te la décrire. » : devant la foule venue rendre hommage à son fils Nahel, Mounia Merzouk a pris courageusement la parole, étouffant ses sanglots. Peu importe ce que nous faisons, nous ne pouvons pas enlever votre enfant comme ça, nous ne méritons pas ça. Nous n’avons pas mis la main sur vous pour que votre préavis vous soit retiré du jour au lendemain comme ça. »,
A ces mots, Farid ne put s’empêcher de penser à ses enfants. Comment, dans un soi-disant État de droit, allons-nous dire à nos enfants : “attention à la police ?», a-t-il déclaré avec un keffieh sur les épaules, comme beaucoup cet après-midi à Nanterre. Car je sais malheureusement que lors d’un contrôle, mes enfants risquent de ne pas rentrer à la maison. »
Après une marche silencieuse contre l’impunité policière, quelques gouttes de pluie ont accompagné une prière. Le tout sur la place où, il y a un an, Nahel a perdu la vie.
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