Condamnation avec sursis requise contre deux plongeurs de la brigade fluviale – .

Amandine Giraud, policière de 27 ans, était affectée à la brigade fluviale de la préfecture de police de Paris lorsqu’elle a été emportée par le courant violent de la Seine en crue lors d’un entraînement le 5 janvier 2018, avant de se noyer. Son corps a été retrouvé près de quatre mois plus tard, le 29 avril. L’Inspection générale de la police nationale (IGPN) a estimé qu’il y avait « dysfonctionnements professionnels » ce jour-là et le juge d’instruction a décidé que deux policiers, Julien R. et Vincent E., devaient être jugés pour « homicide involontaire ». Ils ont comparu ce jeudi au tribunal correctionnel de Paris, précise
Le Parisien.

Cet entraînement s’est déroulé dans le bras de la Monnaie, qui longe l’île de la Cité. Julien R., 41 ans, gardien de la paix, était le pilote du bateau et instructeur de plongée, tandis que Vincent E., 43 ans, brigadier, en était le capitaine le jour du drame. Après plus de 7 heures de débats techniques, le parquet a requis des peines respectives de 2 ans de prison avec sursis et 18 mois de prison avec sursis à l’encontre des deux responsables. Aucune interdiction d’exercer n’a été requise.

Amandine Giraud est arrivée à la brigade fluviale en 2014 et a obtenu son autorisation de plongeuse opérationnelle un mois avant son décès. « Elle adorait l’eau. (…) elle a rejoint la police pour ça”confie sa mère, Elysabeth. “Elle était sauveteur l’été”dit-elle, considérant qu’Amandine est « mort pour rien »La mère de la jeune policière a déclaré qu’elle voulait des réponses.

« Techniquement fragile »

L’enquête a montré que les collègues de la jeune policière savaient qu’elle était « encore techniquement fragile »Certains policiers ont déclaré lors de leurs auditions qu’ils n’auraient pas plongé dans de telles conditions le jour du drame, indique Le Parisien. Julien R. lui explique qu’il est tout à fait possible de plonger ce matin-là.
« Lors de l’inondation de 2016, le conseiller plongée interdisait toute plongée ; on ne pouvait faire que des interventions en surface », a-t-il déclaré. Une interdiction qui“nous n’avions pas” Ce jour là. « L’expérience s’acquiert grâce à la formation »dit-il, décrivant Amandine comme « un ami, un collègue que j’ai formé ». “Si j’avais pensé mettre les plongeurs en danger, je n’y serais pas allé”.

Côté équipement, le gilet stabilisateur, qui aurait permis à Amandine de remonter à la surface en faisant le plein d’air, n’était pas opérationnel. Julien R. a indiqué avoir entendu de l’air sortir du détendeur lors des contrôles, mais qu’il s’agissait probablement d’air résiduel. De plus, par mesure de sécurité, il a été décidé de couper la ligne de vie reliant Amandine au Zodiac, alors que c’est normalement le travail du plongeur de le faire.

“Je les trouve vraiment incompétents et lâches”

Le procureur de la République a évoqué un « un certain nombre de décisions inappropriées ». De son côté, Elysabeth a réagi à CMRaffirmant qu’elle “Je n’en veux plus [les deux prévenus] font partie de la police. Je les trouve vraiment incompétents et lâches, donc je m’attends vraiment à des sanctions fortes”Les délibérations du tribunal seront rendues fin septembre.

 
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