(CercleFinance.com) – La Bourse de Paris (-0,8% à 7 135) s’enfoncera bien au-delà du niveau des 7 200 mais se rapprochera à bonne distance de ses ‘plus bas’ de midi (-1,2% à 7,095).
Les marchés européens continuent de creuser leur handicap par rapport aux indices américains avec -0,7% en moyenne (l’Euro-Stoxx50 menace le support crucial des 4.730) tandis que Wall Street s’effondre de -0,4% (S&P500).
La lourdeur règne à Wall Street après la publication d’une impressionnante salve d’indicateurs américains qui apparaissent par anticipation à la veille de Thanksgiving Day, jour férié aux Etats-Unis.
Le principal indicateur « macro » a été le PIB (croissance de l’économie américaine « révisée » en 2ème estimation) qui a atteint 2,8% en rythme annualisé au troisième trimestre.
Le département du Commerce précise que la révision à la hausse des investissements par rapport à l’estimation précédente a été compensée par une révision à la baisse des exportations et des dépenses de consommation.
Le chiffre le plus attendu était la « composante » des prix : le PCE américain a augmenté de 2,3 % en octobre sur une base annuelle, conformément aux attentes après 2,1 % en septembre. En version core, il augmente de 2,8% sur un an comme prévu et après une hausse de 2,7% en septembre
Le ministère du Travail a annoncé avoir enregistré 213.000 nouvelles inscriptions aux allocations chômage aux Etats-Unis la semaine du 18 novembre, un chiffre en baisse de 2.000 par rapport à la semaine précédente, dont le chiffre avait été révisé de 213.000 à 215.000.
Enfin, le nombre de personnes régulièrement indemnisées a augmenté de 9 000 pour s’établir à 1 907 000 au cours de la semaine du 11 novembre, période la plus récente disponible pour cette statistique.
Le ministère du Travail ajoute qu’il s’agit du niveau de chômage assuré le plus élevé depuis le 13 novembre 2021 (il était alors de 1 974 000).
Les promesses de ventes ont augmenté de 2% en octobre aux Etats-Unis contre une baisse attendue de 2,1%. Ils ont augmenté de 7,5% en septembre.
Les commandes de biens durables aux Etats-Unis ont augmenté de 0,2% entre septembre et octobre (contre -0,4% en septembre), indique le ministère du Commerce.
Hors secteur des transports, les commandes américaines de biens durables ont augmenté de 0,1% le mois dernier, toujours de manière séquentielle.
De leur côté, les livraisons de biens durables de l’industrie américaine ont encore reculé de 0,6% d’un mois sur l’autre, impactées notamment par la baisse des livraisons dans le secteur de la défense (-0,8%).
Enfin, les ventes promises de logements neufs ont augmenté de 2% en octobre aux Etats-Unis contre une baisse attendue de 2,1% (elles avaient augmenté de 7,5% en septembre).
Sans grande surprise, le compte rendu de la dernière réunion de la Réserve fédérale – publié hier soir – a montré que la banque centrale américaine n’avait pas prédéfini de trajectoire particulière pour sa politique monétaire, mais qu’elle restait toujours aussi dépendante de l’évolution des statistiques économiques.
Le rendement des bons du Trésor américain à dix ans s’est détendu de -4Pts à 4,265%, le ‘2 ans’ de -3Pts à 4,224% tandis que son équivalent allemand de même maturité a baissé de -3Pts à 2,166%, nos OAT seulement -0,6 Pt à 3,0190%… le ’10 ans’ grec tombant en dessous de 3,03%.
L’écart entre Bunds allemands et OAT françaises se creuse, avec un spread qui atteint désormais 87 points de base, son pire score depuis la dissolution du 9 juin.
Le dollar corrige après un nouveau test des 1.0465/E mardi et l’euro (+0,7%) en profite pour revenir au voisinage de la zone des 1.0560 face au billet vert.
Côté énergie, le marché pétrolier semble peu affecté par l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu au Liban après deux mois de conflit entre le Hezbollah et Israël.
Le Brent est stable autour de 73 dollars, tandis que le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) grimpe également de 0,2% à 68,9 dollars.
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